En vue d’une bonne campagne cotonnière 2016-2017, une délégation mixte de l’Aic et du ministère de l’agriculture sensibilise depuis quelques jours les producteurs de coton. Vendredi 3 juin, la délégation est allée à la rencontre des producteurs de la commune de Glazoué dans les arrondissements d’Aklampa et de Glazoué-centre.
La production cotonnière pour la campagne 2016-2017 dépassera les prévisions en ce qui concerne la commune de Glazoué dans le département des Collines. Les producteurs de coton de la commune sont en effet très galvanisés, notamment par la mission de sensibilisation de l’Association interprofessionnelle du coton (Aic) et du ministère de l’agriculture venue à eux vendredi 3 juin dernier à Aklampa et à Glazoué-centre. La mission conduite par Gilles Houndolo de l’Aic et Raoul Yabi, responsable de développement rural de Glazoué ont porté aux producteurs de coton de « bonnes nouvelles ».
Les émissaires de l’Aic et du Ministère de l’agriculture ont en effet fait savoir aux producteurs que non seulement le gouvernement a décaissé les 19,5 milliards FCFA à eux dus au titre de la campagne écoulée mais aussi et surtout que les prix des intrants coton (engrais : 12000FCFA le sac) de même que celui du coton graine (1er choix : 260 FCFA et 2ème choix : 210 FCFA) pour la campagne 2016-2017 sont déjà fixés.
Une première depuis plus d’une décennie
Ces informations surtout la dernière n’ont pas laissé indifférents les producteurs. « Nous sommes très contents, il y a longtemps que les prix des intrants coton ainsi que celui du coton graine ont été fixés avant la mise en terre des semences », a confié Julien Tokponwé, producteur résidant dans l’arrondissement d’Aklampa. Abondant dans le même sens, Ernest Kanty, Secrétaire général de la coopérative villageoise des producteurs de coton de Zaffé remercie le gouvernement, précisément le président Talon, « l’un des leurs », pour cette réforme dans la filière coton. Revigorés par ces informations, les producteurs se sont alors engagés à se mettre au travail et emblaver davantage de superficies. L’occasion faisant le larron, les producteurs en ont profité pour faire des plaidoyers. Notamment pour une meilleure qualité des intrants coton et la mise en place à temps de ces intrants. Ils ont également plaidé pour l’accompagnement de l’encadrement technique, les crédits spéciaux aux producteurs et le paiement à temps des fonds coton une fois la récolte faite et le coton vendu.
Assurances
Ces doléances des producteurs ne sont pas tombées dans des oreilles d’un sourd. Des assurances ont été données aussi bien par les représentants de l’Aic que par ceux du ministère de tutelle. Le représentant de l’Aic, Gilles Houndolo, a en effet rassuré les producteurs de ce qu’« ils auront des intrants de qualité et à bonne date ». Les semences, a-t-il également rassuré, sont disponibles. En ce qui concerne le paiement des fonds coton, « ils seront payés en temps opportun », a garanti Gilles Houndolo, tout en invitant les producteurs au travail. Aussi, le représentant de l’Aic, a-t-il tenu à rassurer les producteurs mécontents par endroits des prix officialisés que ces prix ne sont pas unilatéralement fixés par le président Talon et son gouvernement mais plutôt de commun accord avec les représentants des producteurs suivant le cours de la spéculation à l’international.
Raoul Yabi, le responsable de développement rural de Glazoué, conscient de ce que « le coton n’est rentable pour le producteur que si le rendement est au moins de 1,2 tonne à l’hectare », a, à son tour, assuré les producteurs quant à l’encadrement. « Il y a une révolution », a juré Raoul Yabi pour dire que les pratiques anciennes où « les encadreurs désertaient leur poste et assistaient les producteurs au téléphone sont du passé ». Dans ce sens, il a invité les producteurs à dénoncer les agents encadreurs qui manqueraient à leur mission
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