Dévaluation du naira : Comment le gouvernement compte atténuer les effets sur l’économie nationale

La monnaie nigériane, le naira connaît depuis quelques temps une dépréciation continuelle de sa valeur. Cette dépréciation s’est poursuivie jusqu’à atteindre un point critique ces derniers jours, contraignant mercredi 15 juin dernier, les autorités nigérianes, précisément le gouverneur de Banque centrale du Nigeria, Godwin Emefiele, lors d’un discours à Abuja, à autoriser une dévaluation de leur monnaie.

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Vu l’influence les liens commerciaux très poussés entre le Bénin et la première puissance économique du continent noir, cette dévaluation ne sera pas sans conséquences sur l’économie béninoise. Dans une récente interview, l’ancien ministre en charge de l’Industrie, directeur scientifique du Laboratoire d’analyse régionale et d’expertise sociale (LARES), Professeur John Igué, a expliqué que cette situation entraîne des « pertes énormes » pour le Bénin, notamment ses opérateurs économiques qui, pour la plupart, exploitent le marché nigérian. A en croire le Professeur Igué, « tous ces opérateurs connaissent actuellement de très gros soucis notamment les ré exportateurs de voiture, de riz, et d’huile ».

« Ces opérateurs économiques font d’énormes pertes (…) en voulant convertir le naira reçu avec d’autres monnaies », explique l’ancien ministre qui souligne que c’est cette situation de la dépréciation du naira qui fait qu’on assiste à une certaine morosité des activités économiques au Bénin puisque les 80 pour cent de ces activités économiques sont liées au marché nigérian.

Dispositions du gouvernement

Selon le ministre béninois de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, lors d’une intervention ce mardi 21 juin devant la Représentation nationale, le gouvernement béninois suit de près la situation. A en croire le patron de l’Economie nationale, des dispositions sont prises par les autorités gouvernementales pour contrer les effets pervers de cette dévaluation sur l’économie. Romuald Wadagni  a fait savoir aux députés que des mesures sont prises en vue « d’accélérer la transition fiscale ». Aussi, le ministre Wadagni a-t-il informé de ce que des actions sont en cours pour « éviter la dépendance fiscale vis-à-vis du Nigeria ».

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