Dans la perspective d’informer sur les différentes dispositions prises par le gouvernement pour une campagne cotonnière 2016-2017 réussie, une délégation mixte Aic-Cspr-ministère de l’agriculture organise une tournée nationale de sensibilisation à l’intention des producteurs à la base.
Dans le département des Collines, cette sensibilisation a démarré ce jeudi par une séance de travail avec les responsables de développement rural (Rdr). Redonner vie à la filière coton. C’est l’ambition du régime du président Patrice Talon qui multiplie les actions pour que la production cotonnière reparte du bon pied notamment à partir de cette campagne 2016-2017. Mais cette noble ambition du chantre de la Rupture et du Nouveau départ est en train d’être sabotée par de fausses informations distillées dans le rang des producteurs. Pour restituer l’information vraie et lever les résistances molles, une séance de sensibilisation des producteurs de coton à la base est organisée depuis quelques jours. Dans le département des Collines, cette campagne de désintoxication et de sensibilisation des producteurs de coton a démarré ce jeudi 2 juin 2016. Et ce, par les responsables de développement rural (Rdr) des différentes communes du département.
Les facteurs de production déjà disponibles et les prix connus
Cette séance de travail qui a eu lieu à Dassa-Zoumé est conduite par une délégation paritaire Association interprofessionnelle du coton (Aic)- Centrale de sécurisation de paiement et de recouvrement (Cspr)-ministère de l’agriculture. Membre de la délégation en qualité de personne ressource, l’ancien ministre Gaston Dossouhoui, lors de la séance, est revenu sur les différentes dispositions prises par le régime pour une bonne campagne cotonnière 2016-2017. Le premier acte du gouvernement est le décaissement de 19,5 milliards FCFA pour le règlement de la dette coton. En plus du règlement de la dette coton, l’ancien ministre a rassuré de ce que tout le matériel de production à savoir semences, engrais, herbicides et autres est déjà disponible. « Nous avons le matériel de plantation suffisant pour couvrir les superficies à emblaver », a assuré le ministre Dossouhoui.
Outre la disponibilité du matériel de plantation, il faut indiquer que les différents prix qui seront pratiqués au cours de cette campagne cotonnière sont également connus. L’engrais sera livré à 12000 FCFA le sac soit 240F le kilogramme. Les herbicides totaux à 3500 FCFA le flacon, les herbicides sélectifs à 5000 FCFA. L’insecticide pour la première fenêtre est vendu à 5000FCFA, celui de la 2ème fenêtre à 7200 FCFA et celui de la 3ème à 5000 FCFA.
Quant au coton graine , il sera cédé à 260 FCFA en ce qui concerne le 1er choix et 210 FCFA pour le 2ème choix.
Bataille pour le rendement
Contrairement aux années antérieures où l’accent était mis sur les superficies, les autorités en charge de la campagne entendent changer de fusil d’épaule. Selon l’ex-ministre Dossouhoui, le principal défi de cette campagne, c’est le rendement. Pour cela, l’ancien ministre appelle les Rdr à leur sens responsabilité et au professionnalisme. Aussi, a-t-il insisté sur le suivi des producteurs par les encadreurs et la nécessité de taire les querelles fratricides et partisanes au niveau des producteurs.
Les Rdr se sont engagés à tout mettre en œuvre pour des résultats satisfaisants. « Nous ferons tous les efforts pour que les résultats soient atteints » ont-ils déclaré.
Il faut indiquer qu’avant la séance de travail avec les Rdr, une première séance avec la direction générale du Centre agricole régional pour le développement rural du Zou-Collines (Carder/Zou-Collines). Au cours de cette rencontre, le directeur général du Carder/Zou-Collines, Marcellin Allagbé, convaincu que la « campagne de cette année sera différente », a assuré de sa disponibilité à accompagner techniquement les actions
