Désignation au Cos et dans les Cca : l’absence de consensus bloque le processus

Les députés de la 7è législature ne sont pas tombés d’accord dans le cadre de la désignation de leurs représentants au Cos et dans les Cca. La poursuite du processus est à nouveau reportée à jeudi prochain.

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Les députés de la majorité parlementaire ne trouvent toujours pas le consensus recherché en ce qui concerne ceux qui seront désignés pour siéger au sein du prochain Conseil d’Orientation et de Supervision (Cos). La séance plénière convoquée dans la matinée d’hier n’a véritablement démarré qu’aux environs de 18 heures. Pour cause, les députés se sont consacrés toute la journée d’hier à entreprendre les négociations en vue de trouver une porte de sortie.

Selon le point des listes déposées au niveau du Secrétariat général administratif de l’Assemblée nationale, seuls les députés de l’opposition parlementaire étaient en règle parce qu’ils ont pu déposer dans le délai les quatre (04) noms de leurs représentants au niveau du Cos. Mais pour leurs collègues de la majorité parlementaire, la situation est plus compliquée car, au lieu de cinq (05) noms de députés, c’est plutôt six (06) noms qui ont été déposés. Cette situation n’est pas en réalité conforme à la clé de répartition adoptée par la plénière dans le cadre de ces désignations.

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Eric Houndété, a dû suspendre la séance pour quelques minutes, le temps de recueillir l’avis de la conférence des présidents. A la reprise, autour de 18h30, le président de séance a trouvé une alternative, celle de renvoyer la séance à jeudi prochain, le temps de saisir la Commission des lois qui va produire un autre rapport oral sur la base de la situation de blocage afin que la plénière tranche à la prochaine séance plénière. Autrement dit, face à cette situation de blocage, les députés vont s’en remettre à la décision de la plénière qui pourra trancher sur la question.

Les vraies raisons du blocage

En réalité, quelles sont les raisons qui ont conduit à ce blocage ? Dans nos recoupements hier au palais des gouverneurs, lors de la dernière mandature du Cos, le Prd avait deux députés tandis que l’Un en avait un au sein du Cos malgré leur nombre. En son temps et plus précisément lors des tractations pour l’élection du bureau de l’Assemblée nationale qui a conduit Me Adrien Houngbédji au perchoir, des concessions auraient été faites pour en arriver là. L’Un avait bénéficié par exemple de la présidence de la Commission des lois, d’un poste à la Haute Cour de Justice (Hcj) et d’autres avantages. Aujourd’hui, L’Un estime que, depuis la nomination des députés Djogbénou (ancien président de la Commission des lois) et Candide Azannai (ancien juge à la Hcj) au gouvernement, qu’il n’a plus bénéficié de ces postes. La présidence de la Commission des lois est revenue à l’honorable Alexis Agbélessessi et le poste de juge à la Hcj est octroyé au groupe parlementaire « Nation-Unité et Développement » présidé par Rosine Vieyra Soglo. Aujourd’hui, fort de ces 13 députés, l’Un a exigé deux (02) postes au Cos au même moment où le Prd maintient ces deux (02) députés au sein de cette institution. D’où la situation de blocage au sein des députés de la majorité parlementaire puisque chaque camp n’entend pas démordre.

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