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Insécurité au Bénin : Talon sur les braises de Yayi

Par Simon Poty
il y a 5 ans
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Braquages à mains armées, cambriolages, vindictes populaires et autres scènes obscènes. Le tableau sécuritaire est, pour le moins, noir pendant les cent premiers jours de gouvernance du régime du Président Talon installé dans ses charges le 06 avril 2016.

Alors que les critiques accablent le nouveau régime, il apparaît à l’analyse que la dégradation de la situation sécuritaire est la conséquence des décisions suicidaires du régime défunt de Boni Yayi et selon une source digne de foi dans la haute hiérarchie policière, le Bénin a encore du pain sur la planche.

De présumés voleurs brûlés vifs, des actes déshumanisants. Des braquages en séries de jour comme de nuit avec des morts et d’importantes sommes emportées. Depuis avril 2016, à l’arrivée du régime de la Rupture encore appelé « Nouveau Départ », on assiste à une recrudescence d’actes de vandalisme, de banditisme et de crimes crapuleux. Pour beaucoup, cette situation inquiétante résulte de la mise en œuvre de la décision de suppression de certains barrages policiers prise par les nouvelles autorités politiques face au phénomène de rançonnement sur les routes béninoises. Ainsi dit, on pourrait être amené à croire que le retour des barrières policières rétablirait la sécurité. Ce qui n’est pas aussi simple que ça.

Lire Vindictes populaires: Abimbola dénonce, le gouvernement s’explique

La cause du retour au galop de l’insécurité est alors à rechercher. Selon un haut gradé de la police béninoise qui a requis l’anonymat, il s’agit en fait d’un « phénomène cyclique ». Notre informateur providentiel explique qu’« à chaque changement de régime ou de ministre de l’Intérieur, l’insécurité augmente ». A cette explication, il faut ajouter que les braqueurs, les grands bandits sont des gens qui ont aussi leurs stratèges et qui savent lire les situations pour réussir leurs opérations. L’efficacité des barrières policières est aussi sujette à caution, quand on sait que par le passé on a enregistré des braquages en plein cœur de Cotonou et qu’on ne peut concrètement citer des cas où ces dispositifs ont empêché ces tragiques évènements. Le mal en question a des sources politiques qu’on ne peut nier.

Les recettes du régime Yayi

Pour faire efficacement face au banditisme et les braquages, il faut des patrouilles de proximité et un système de renseignement efficace. Seulement, « il y a un problème » selon le haut gradé contacté. « Pendant 10 ans le système de renseignement a été dévoyé des missions de sécurité publique vers des missions politiques » indique notre source précisant que « Yayi Boni et les siens se sont beaucoup plus occupés du traçage des hommes politiques » selon qu’ils sont pour ou contre sa gouvernance.

Dans cette optique d’instrumentalisation des forces de sécurité publique, l’ancien régime n’a pas épargné les postes stratégiques de décision au sein des forces armées. A titre illustratif, selon nos investigations, les deux directions générales de la police nationale qui sont passées avant l’arrivée du Commissaire Idrissou Moukaïla étaient « éminemment politiques ». De la tête aux commandements sur le terrain, la politique a commencé à gangréner les forces de sécurité publique. Dès lors, apprend-on, « depuis l’avènement du nouveau régime, les responsables des services de sécurité ont d’autres préoccupations et ils ont laissé le terrain. Ils ne s’occupent plus de la sécurité au quotidien. Chacun veut se positionner ». Il est aussi question de l’amélioration des conditions de vie et de travail des forces de sécurité béninoises. Là encore, le constat est que le régime précédent a péché selon notre source. « Il y a eu un problème qui ne date pas d’aujourd’hui. Quand on a formé des agents de sécurité publique, il faut leur donner des moyens. Il ne s’agit pas que de véhicule, il faut leur donner des moyens de subsistance. Il faut les mettre à l’abri du besoin. Depuis des années on est en train de demander ça. Pendant longtemps ils n’ont pas réagi et c’est à la veille de leur départ, que les autorités de l’ancien régime ont signé des décrets pour octroyer ces avantages là » souligne cet ancien responsable de la police béninoise qui regrette que les décrets n’aient pas pu être signés à temps pour connaître un début d’application et constituer ainsi des droits acquis sur lesquels personne n’allait revenir. Constatant que c’est à la veille du second tour de la présidentielle presque perdue d’avance que le Président Yayi a pris ces décrets, le Général relève que « C’est comme si c’est une peau de banane qu’on a glissé sous les pieds des nouvelles autorités qui arrivent ».

Les talons aux fesses de Talon

La question de la sécurité intérieure devrait être une priorité parmi les priorités pour un gouvernant. « La première mission d’un chef d’Etat, c’est d’assurer la sécurité des populations qu’il gouverne » martèle notre source. Mais le constat est que les nouvelles autorités ont laissé les choses. Selon le haut gradé de la police nationale, « Si les nouvelles autorités veulent prendre le contrôle du terrain, ça devrait se faire en trois mois. Quand ça traine comme ça, les rivalités continuent, les gens délaissent le travail, cherchent des positionnements et ne font plus rien ». Il explique que les vindictes populaires à l’instar de ce qu’on a enregistré ces trois derniers arrivent « quand l’Etat est défaillant et quand les populations se décident de prendre en charge leur propre sécurité ». Sur ce, il condamne les propos du ministre de l’Intérieur, Sacca Lafia insinuant que chaque citoyen doit assurer sa propre sécurité. « Il –Sacca Lafia- est tombé complètement à côté de la plaque. C’est une bourde. On ne dit pas les choses comme ça. Ainsi dire cela, c’est appeler encore à la vindicte populaire » explique-t-il. Le Général rappelle que « le ministère de l’Intérieur est très délicat ». A Sacca Lafia dit-il, « Il lui faut du temps, il faut qu’il apprenne et il lui faut de bons conseillers » car « Prendre possession de son poste au ministère de l’Intérieur ce n’est souvent pas facile »

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  • Napoléon1 dans N. Soglo : Tout ce que Talon a fait durant cinq ans, n’est qu’un château de cartes
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