Le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche est paralysé depuis ce mardi 26 juillet 2016 à 00 heure. Cela, par un mouvement de grève déclenché par les travailleurs du ministère. Réunis au sein de la Fédération des travailleurs du Ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, les agents ont décidé du mouvement de cessation de travail pendant soixante-douze (72) heures.
Dans la motion de grève qu’ils ont adressée au ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et au ministre de la Fonction publique, les agents grévistes dénoncent, entre autres, l’inadéquation entre le traitement des travailleurs du secteur agricole et la contribution de ce secteur à l’économie nationale (plus de 30% du Produit intérieur Brut et environ 70% de la population active). Dénonçant par ailleurs la « misère permanente et déplorable » dans laquelle vivent les travailleurs, les agents entendent faire pression sur les autorités gouvernementales en vue de la satisfaction de leurs revendications qu’ils jugent légitimes.
Au nombre de treize (13), ces revendications se résument, entre autres, en la relecture dans un bref délai du décret 98-201 du 11 mai 1998 portant statut particulier des corps des personnels du développement rural avec pour conséquence la revalorisation de la grille salariale, la relecture dans un bref délai de l’arrêté portant création du cadre sectoriel du dialogue social (CSDS) avec mobilisation sans délai des ressources nécessaires pour la tenue des sessions en vue d’un dialogue réel et sérieux, gage d’une gouvernance concertée, l’instauration des primes de risques, d’intoxication alimentaire et de zones déshéritées à tous les agents du MAEP. Les grévistes réclament également le départ effectif et sans négociations à la retraite des cadres concernés, le déblocage de tous les arriérés d’avancement avec effets rétroactifs, l’organisation des concours professionnels pour certains corps (CDR, ATDR, etc) exerçant au MAEP.
Les travailleurs rendent le gouvernement en général et en particulier le Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et le Ministre du travail, de la fonction publique et des affaires sociales et leurs collaborateurs responsables des déconvenues qui adviendraient de la non satisfaction diligente de leurs revendications.
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