Suppression des sessions de rattrapage à l’Uac : L’He Houangni interpelle le gouvernement

La crise qui secoue l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) depuis plusieurs années et relative à la suppression ou non de la seconde session, perdure et suscite chaque fois des violences, voire des pertes en vies humaines.

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Malheureusement, cette crise est loin de trouver son épilogue. Le député Parfait Houagni s’en préoccupe à travers une question orale avec débat introduite sur la table du gouvernement du nouveau départ. Ce dernier, interpelle le gouvernement par rapport à la gestion qui sera faite de cette session unique qui cause de nombreux échecs dans le rang des étudiants

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Question orale avec débat au gouvernement

Objet : Crise de suppression de la session de rattrapage à l’Université d’Abomey-Calavi

La guerre contre la suppression ou non de la seconde session à l’Université d’Abomey-Calavi dure et perdure depuis des années. En effet, les mouvements de protestation reprennent chaque année sur le même sujet et paralysent les activités académiques. Le campus militarisé, des violences perpétrées, les résidences saccagées, des motos volées, des pertes en vies humaines aussi bien dans le rang des étudiants que celui des forces de l’ordre. Tel est le triste bilan qui se dresse tous les ans. Cependant, la crise est loin de connaître son épilogue. Chaque année, ce n’est qu’à l’issue des mouvements de débrayage que les autorités rectorales lâchent du lest.

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Pour justifier ce passage forcée à la session unique, d’aucuns évoquent le système Lmd qui est mis en œuvre sans les moyens humains et matériels nécessaires, et consolidés par ailleurs par la gratuité des inscriptions universitaires déclarée par le gouvernement de Boni Yayi. Mais à en croire le recteur de l’université, la décision n’y est pas forcément liée. La vraie raison, selon lui, est plutôt le problème d’effectif pléthorique des étudiants à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash).

Pour résoudre la crise, l’ex-chef de l’Etat avait prévu un séminaire sur le système Lmd, qui devait se tenir en octobre 2015. Malheureusement, ledit séminaire n’a pas eu lieu avant son départ du pouvoir. Et la scène a repris cette fin d’année universitaire 2015-2016 avec les mêmes mouvements des étudiants qui conçoivent mal l’adoption d’une session unique. Dans ce nouvel élan de gouvernance politique de notre pays, je voudrais prier le gouvernement de fournir à la représentation nationale, les éléments de réponses aux questions ci-après :

  1. Quelles sont les motivations réelles de l’institution de la session unique à l’université ?
  2. Les autorités en charge de l’enseignement supérieur ont-elles analysé les contours et la portée de cette décision ?
  3. Comment comptez-vous gérer les échecs massifs inhérents à une session unique à l’université ?
  4. Pourquoi opter pour un passage en force avec toutes les conséquences dramatiques que cela engendre tous les ans à l’université ?
  5. L’institution de la session unique est-elle une nécessité impérieuse ?
  6. Comment le gouvernement envisage t-il de régler définitivement cette crise afin d’instaurer un climat paisible et favorable aux études à l’U.a.c ?
  7. Que peut-on retenir de la gratuite des inscriptions à l’Université au-delà, de la cherté des coûts de formation des Masters (environ 700.000 Fcfa) ?
  8. Quelle gestion peut-on attendre des centres universitaires créés tous azimuts sans moyens humains nécessaires notamment les enseignants et les infrastructures adéquates ?
  9. Quelle nouvelle politique le gouvernement entend-il mettre en place dans le domaine de l’enseignement supérieur aux fins de concrétiser sa volonté de reformer le système éducatif ?
  10. Porto-Novo, le 25 juillet 2016
  11. Parfait Houangni
  12. Député à l’Assemblée nationale

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