Taux d’échec aux examens : Le diagnostic du syndicaliste Amoussou

Les résultats du Certificat d’études primaires (Cep) et du Brevet d’études du premier cycle (Bepc), session de juin dernier sont très alarmants. Qu’est-ce qui explique cette chute drastique des taux de réussite ? Anselme Amoussou, enseignant et 2ème secrétaire général de la Csa-Bénin en parle.

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C’est un secret de polichinelle. Les résultats des derniers examens scolaires notamment le Certificat d’études primaires (Cep) et le Brevet d’études du premier cycle (Bepc) sont angoissants. Sur dix (10) candidats régulièrement inscrits au certificat d’études primaires, moins de quatre (04) ont  réussi à tirer leur épingle du jeu. Au niveau du Bepc, c’est le comble.

Sur dix (10) apprenants candidats à cet examen, moins de deux ont réuni une moyenne supérieure ou égale à neuf (09) pour être admissibles. Ces résultats, comparativement à ceux de l’année antérieure (89% au Cep et 30% pour le Bepc), sont en chute libre. Quelles sont les causes de cette baisse inexorable des taux de réussite ? Selon Anselme Amoussou, enseignant et 2ème Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), ces résultats catastrophiques sont la conséquence d’une « accumulation de mauvaises décisions et de mauvaises pratiques sur plusieurs années ». Entre autres mauvaises décisions et mauvaises pratiques, l’enseignant évoque l’interdiction de faire doubler les élèves, la mesure de « gratuité », les classes pléthoriques, le manque d’infrastructures adéquates, la politisation des nominations des responsables de l’administration scolaire.  

Parlant des responsabilités, le Sg Amoussou, pense qu’elles incombent en premier aux parents qui ont démissionné de leurs rôles d’éducateurs, ensuite aux politiques à l’origine des décisions « anachroniques » et contre-valeur. Anselme Amoussou indexe également l’école en tant qu’institution mais aussi « l’enseignant mal formé, peu motivé, mal syndicalisé, non suivi et non sanctionné et sans conscience professionnelle ». « Un autre coupable, reconnaîtra le 2ème secrétaire général de la Csa-Bénin, se trouve être aujourd’hui cette forme de syndicalisation sauvage non canalisée et parfois totalement incontrôlable ».  

La remontée de la pente : Comment faire alors pour redonner à l’école ses lettres de noblesse ?

Anselme Amoussou pense qu’il faut, dans un premier temps, restaurer l’Autorité à tous les niveaux. Le syndicaliste juge indispensable la poursuite de la professionnalisation du métier d’enseignant. Il juge également nécessaire de relever le niveau académique de recrutement des enseignants au primaire. Aussi, le 2ème Sg de la Csa-Benin, pense-t-il qu’il faut étendre et renforcer le réseau d’animation pédagogique que constituent les Conseillers pédagogiques et les Inspecteurs. Cela, en améliorant par ailleurs, la relation école-famille et en faisant de l’orientation scolaire précoce dès le primaire. Le Sg Amoussou propose que soit inscrit au cœur de la gestion du système éducatif béninois le dialogue social

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