Des députés ont demandé hier, au début de la plénière, une minute de silence en mémoire des disparus du conflit de Guéné dans la zone septentrionale de notre pays. Mais cette demande a suscité de vifs débats hier à l’hémicycle puisque certains députés étaient d’avis contraire.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est que, suite à l’observation d’une minute de silence en mémoire du parent d’un garde de corps du président Mathurin Coffi Nago, certains élus de la nation ont souhaité que les personnes qui ont perdu la vie dans le conflit qui a frappé le village de Guéné bénéficient également d’une minute de silence en leur mémoire.
Les diverses préoccupations des députés
He André Okounlola : « Comme l’a dit le compte-rendu sommaire il est mentionné que le gouvernement nous a annoncé qu’il y a eu un drame à Guéné et qu’il y a eu 13 morts. Et en tant que représentation nationale, il est nécessaire qu’avant la clôture, qu’une minute de silence soit observée… »
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He Augustin Ahouanvoébla : « Je crois qu’il y a de la pertinence dans ce que vient de dire notre collègue Okounlola. Mais je voudrais faire remarquer qu’il est préférable que vous attendiez l’annonce officielle parce qu’il peut avoir des blessés qui pourraient passer de vie à trépas, ce que nous ne souhaitons pas…Moi je souhaite que nous ayons la précision pour faire globalement une minute de silence… ».
He Arifari Bako : « C’est un évènement qui s’est produit dans la première circonscription électorale. Ce qui s’est passé est vrai. Il y a eu plus de 13 morts. Il y a eu 17 morts confirmés. C’est un drame de la transhumance, le drame de la cohabitation éleveurs-agriculteurs et c’est un drame qui malheureusement est récurent. C’est un drame que nous ne pouvons pas traiter de manière ponctuelle. C’est pour cela qu’il faut que nous attendions de prendre une initiative beaucoup plus globale… ».
He Eric Houndété, président de séance : « Je suis un peu peiné parce que vous étiez là quand on n’a pas été incapable de nous informer de ce qui s’est réellement parlé le jour là. Des députés ont voulu infirmer la déclaration gouvernementale. Je ne sais pas si le parlement a reçu une information officielle, toutefois un gouvernement ne peut pas annoncer des morts s’il n’y a rien. Sur ce fait, je voudrais accéder à la demande sauf s’il y a encore des objections majeures je ne ferai pas la minute de silence».
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