Les débats menés le mardi dernier à l’Assemblée nationale autour de la nouvelle carte universitaire au Bénin n’ont pas encore satisfait véritablement certains élus du peuple, qui lors de ces débats ont pris des positions variées sur ce dossier, sans toutefois différer les accords de financement de la deuxième phase au profit de la construction de l’Université d’agriculture de Kétou.
En effet, au cours de l’étude du dossier relatif à ces accords d’Istina et celui d’Ijarah, signé à Djeddah le 07 avril 2016 avec la BID dans le cadre du financement partiel du projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur (Pades), le député Marcellin Ahonoukou a rappelé à ses collègues que dans le cadre de ces dossiers, ils sont tenus par le temps fasse à ces deux impératifs. Le premier est d’obtenir le crédit et l’autre revoir la carte universitaire.
L’He Marcellin Ahonoukoun : « Nous avons tout le temps de faire plier le gouvernement »
Selon le député Marcellin Ahonoukoun « le nombre d’universités créées en si peu de temps nous interpelle tous. De plus, on n’est parti à sept (07) puis ramené à quatre (04). C’est bien la situation qui est querellée. Je ne suis pas contre la création des universités, mais je n’aimerais pas que le Bénin soit une terre de prolifération d’universités sans qualités. A l’allure où vont les choses, nous risquons de nous retrouver face à un fléau car cela risquerait d’engendrer des climats sociaux difficilement gérables. Chers collègues, quel moyen avons-nous pour avoir tant d’universités alors que déjà dans les facultés les apprenants s’asseyent sur des briques et qu’au cours primaire et à l’enseignement secondaire, on est sans abris ? La question préjudicielle évoquée par certains collègues ne tient pas parce que le projet a toujours son domaine d’intervention aux lieux initialement prévus dans les accords de prêt. Croyez-vous que nous pouvons apporter ici et maintenant les solutions à tous nos problèmes universitaires ? C’est de l’utopie. Les problèmes existent et existeront toujours. Nous devons nous armer de patience et avec la tête froide, nous allons trouver les solutions. En l’état actuel du dossier, il nous revient sagement de dissocier le problème de la carte universitaire de la ratification des accords de prêt car nous savons bien ce qui est bien pour nos populations…Chers collègues, nous avons tout le temps comme nous le confère la constitution de notre pays de faire plier le gouvernement à revoir la carte universitaire… ».
L’He Nourénou Atchadé : « Votre nouvelle carte universitaire est politique et régionaliste »
«…la question de l’éducation est une question éminemment importante et nous n’avons aucune raison de nous taire sur cela. Moi aussi j’ai écouté madame la ministre le week-end, après nos deux déclarations ici, je l’ai écouté sur une chaine de télévision, et je pensais que ce matin, elle devrait pouvoir se raviser et présenter ces excuses à l’Assemblée nationale. Et comme elle pense en son âme et conscience que nous ne sommes rien et que nous ne comprenons rien, et que nous n’avons même pas le droit de parler de la carte universitaire, ça relève de l’exécutif, je crois qu’elle nous a multiplié par zéro. Dans une démocratie, c’est dangereux de dire que les députés n’ont rien à voir par rapport à une question républicaine. Je voudrais souhaiter plus jamais ça. J’ai parfois horreur de parler des régions, mais dans une telle question de l’enseignement où toutes les régions ont besoin de l’enseignement, je suis obligé de dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas au Bénin. On crée l’université de Natitingou et d’autres centres universitaires pour former les compétences, ce même gouvernement dissout ces universités là. C’est très dangereux de condamner une région…Madame le ministre, votre nouvelle carte universitaire est politique er régionaliste. .. »
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