« Le réarmement moral pour accélérer le développement du Bénin », c’est le thème central de la 11è l’Université d’été du développement(Ued) qui s’est tenue le mercredi 17 août 2016 au Guest house Adélé Baké, aux encablures de l’abattoir de Cotonou. Sous l’égide de son président Pierre Dandjinou, les participants ont axé leurs réflexions sur l’importance du réarmement moral pour le développement du Bénin.
Ils n’ont pas aussi manqué de rendre hommage à Claude d’Almeida, un des leurs, disparu il y a quelques mois et dont l’Ued 2016 porte le nom. Elle devient presque une institution l’Université d’été de développement(Ued). Chaque année, une cinquantaine de cadres béninois venus de tous les coins du monde se réunissent en été à Cotonou pour réfléchir sur une thématique ayant trait au développement de leur pays et adressent leur rapport au gouvernement. Modeste contribution de ces intellectuels au développement du Bénin mais d’une importance capitale lorsqu’on sait que les idées, la réflexion ont toujours été au début de toute transformation matérielle et de tout développement. Ces étudiants assez particuliers ne reçoivent en retour qu’une attestation de participation. Depuis qu’ils ont commencé, l’aventure ne s’est jamais arrêtée. Au contraire, l’Ued qui est un think thank tend à devenir une institution. Cette année, le rapport ne sera pas qu’envoyé au gouvernement, il sera imprimé et publié.
L’Ued 2016 a abordé un sujet important qui est la place du réarmement moral dans le processus de développement de notre pays. Les participants sont partis du constat qu’au Benin, les leaders politiques, la société civile ainsi que les populations en général s’accordent sur la nécessité d’un changement de paradigmes pouvant permettre de pallier aux effets inhibiteurs des valeurs qui prédominent actuellement dans la société béninoise et qui retardent son développement économique et social. Cela ne sera possible qu’à travers des actions soutenues visant à amener progressivement les populations à se« réarmer moralement » et adopter des valeurs pouvant consolider le Bénin comme nation démocratique et prospère.
L’objectif est de contribuer à l’effort national de sensibilisation et d’éveil à la nécessité d’une appropriation individuelle et collective de valeurs morales indispensables au développement du Bénin.Au cours de cette université, les étudiants ont pu suivre trois panels qui leur ont permis de mieux cerner les freins au développement du Bénin. Antonin Dossou de la Bceao, ancien ministre, a planché sur « Priorités pour le développement du Bénin ». Parmi les solutions trouvées pour relancer le réarmement moral indispensable au développement du Bénin, la contribution de l’Ued pourrait donc couvrir les aspects suivants :L’éveil de conscience (moyens à mettre en œuvre) ; la veille citoyenne (revue périodique, dénonciation des dérapages) ; le Monitoring général (Mécanisme de suivi et indicateurs de résultats) ; la collaboration et le partenariat avec d’autres organes de la société civile. Cette année, l’Ued a été honorée par la présence de deux de ses membres devenus ministres qui sont Aurelien Agbénonci et Marie Odile Atttanasso
Claude d’Almeida, ce patriote là
L’Ued 2016 a été fortement marquée par un hommage mérité à Claude d’Almeida. C’est Gilbert Mèdjè, son aîné à la Banque centrale qui a la lourde responsabilité de parler de l’illustre disparu. « Il est mort devant nous », a-t-il affirmé, racontant les tristes circonstances de son décès dû selon lui à un manque de soins adéquats. Il rend ensuite hommage à un brillant économique, chantre du décrochage du franc Cfa.
« C’est mon jeune frère, un brillant économiste qui a écrit un livre sur le Cfa. On était pas toujours d’accord mais ses idées étaient pertinentes. Je l’ai vu rentrer au Cofeb par la grande porte. Après il est allé à la Sonapra où il a fait du bon travail. C’est un patriote, un nationaliste, un homme dense, illisible. Nous le regretterons toujours »
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