Ahmad Al Faqi Mahdi. C’est le nom du principal mis en cause dans la destruction de neuf mausolées de Tombouctou dans le Nord du Mali. Son procès s’ouvre ce lundi devant la Cour pénale internationale (Cpi).
Le Touareg, selon l’accusation, a intentionnellement dirigé des attaques contre ces mausolées et la porte de Sidi Yahia en 2012. Pour Fatou Bensouda, la procureure de la Cpi, le djihadiste Ahmad Al Faqi Mahdi a non seulement porté « atteinte à la dignité et l’identité des populations » mais aussi attaqué « les fondements religieux et historiques » de ces populations. Les mausolées de Tombouctou détruits par le djihadiste qui plaide coupable, ont donné à cette ville le surnom de « Cité des 333 saints ». Ceci, en raison des vénérés morts qui y ont été enterrés. Le procès qui s’ouvre ce lundi est historique. Ahmad Al Faqi Mahdi est le premier djihadiste présumé à comparaître devant la Cpi. Il est aussi le premier traîné devant cette juridiction internationale dans le dossier des crimes enregistrés au Mali. Il faut dire les attaques ciblées contre des sites historiques et des monuments constituent une stratégie de guerre qu’utilisent de plus en les djihadistes. Un acte que condamne l’Unesco avec la dernière rigueur.