Dévaluation du naira : le Président Soglo alerte sur la ruine possible des économies africaines

La dévaluation de la monnaie nigériane, le naira, ne laisse pas indifférents les autorités béninoises. Après le gouvernement qui, par la voix du ministre de l’Economie et des finances, a réagi pour annoncer les mesures prises pour atténuer les effets sur l’économie béninoise, c’est au tour de l’ancien chef de l’Etat, Nicéphore Dieudonné Soglo de réagir.

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Ce lundi 22 août à la faveur d’une déclaration à son domicile, l’ancien Président de la République a expliqué que la situation du Nigeria est préoccupante et les gouvernements de la zone franc et la France ne peuvent plus rester les bras croisés. L’ancien chef de l’Etat appelle à des démarches urgentes pour sortir « notre Amérique » de la crise au risque de voir les autres économies africaines s’effondrer. Lire l’intégralité de sa déclaration.  

Lire Dévaluation du naira : Comment le gouvernement compte atténuer les effets sur l’économie nationale

Déclaration

Béninois, Béninoises, Chers compatriotes,

L’heure est grave, et il me faut tirer la sonnette d’alarme.

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Les gouvernements de la zone franc et la France ne peuvent plus rester les bras croisés devant la dévaluation de 50% du naira. Face à la réduction brutale et dramatique des prix du pétrole brut et donc de leurs revenus, la plupart des pays pétroliers, ont avec l’aide du FMI, pris les mesures de correction, d’ajustement, en un mot de vérité monétaire qui s’impose. Quid de leurs clients ?

Ces derniers doivent au plus vite prendre des mesures qui s’imposent car leur monnaie est désormais surévaluée par rapport au naira. Imagine-t-on les pays du monde se croiser les bras devant la dévaluation du dollar ?

Ne disait-on pas au sortir de la deuxième guerre mondiale, que quand l’Amérique toussait, l’Europe avait une fluxion de poitrine ? Or, notre Amérique c’est le Nigéria. Des démarches urgentes s’imposent donc avec nos partenaires africains et européens et avec les institutions de Breton Wood, la Banque Mondiale et le FMI si l’on ne veut pas assister la ruine de nos économies. La balle est à présent dans notre camp et le temps presse, sinon beaucoup producteurs et de commerçants risquent de connaitre de graves difficultés et même de déposer leur bilan.

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