L’équipe des cadets du Bénin a décroché difficilement, dimanche 7 août dernier au stade de l’amitié Général Mathieu Kérékou, un match nul devant son homologue de la Côte d’Ivoire qui le met en difficulté pour la manche retour. Dans le contenu du match, beaucoup de choses restent à parfaire et le délai est court pour y remédier
Exempt du premier tour des éliminatoires de la Can cadet Madagascar 2017 (victoire sur tapis vert en raison de l’abandon de la Sierra Leone), le Bénin était face à la Côte d’Ivoire dimanche dernier. Et ce match comptant pour la manche aller du second tour de ces éliminatoires n’a pas donné des assurances ni pour Edmé Codjo ni pour les supporters. L’espoir d’une qualification est quasiment nul pour le Bénin comme l’a si bien relevé l’entraîneur des Ecureuils lors de la conférence de presse d’après match. Une certitude, le match retour en Côte d’Ivoire est comme un col de première catégorie pour des Ecureuils qui, à domicile, ont peiné pour obtenir le match nul (1-1). On est d’accord que les Eléphants tactiquement ont montré une certaine aisance. Les attaques sont mieux élaborées avec des variations de balles courtes et jeu long. La rapidité dans l’exécution des contres est admirable et les Ecureuils ont souvent été pris à défaut.
Un milieu pas assez présent
Au milieu du terrain, l’équipe du Bénin a souffert dans la récupération. Dans ce secteur Edmé Codjo a encore du boulot. Bio Odo, l’un des deux milieux alignés dimanche par l’entraîneur n’a touché 14 ballons jusqu’à sa sortie à la 64è minutes de jeu. Il en a perdu que deux mais n’a récupéré que quatre. Le joueur a perdu tout les duels en deuxième partie. Donc si son travail avec la défense pour sortir le ballon est à saluer, dans la récupération, il n’a pas apporté grand-chose à l’équipe. C’est d’ailleurs de son côté que Koffi Akoueté a envoyé la belle frappe dans la lucarne de Abiola Katchon pour l’ouverture du score (1-0, 37’) après avoir éliminé dans le contrôle Laurent Michodigni. Son second, Joël Vidékon a fait mieux dans ce domaine et a eu une présence dans la surface adverse.
Deux bonnes perles mais ….
Au niveau de la ligne d’attaque, l’équipe a eu de jeunes joueurs très techniques que sont Salmane Kadere et Charbel Gomez. Ces deux ont entretenu l’espoir de voir le Bénin marquer dans le jeu jusqu’au coup de sifflet final du Malien Harouna Coulibaly. Ils ont éreinté les défenseurs de la Côte d’ivoire et à chaque fois que l’un deux a le ballon, on sentait que le danger est présent. Mais, dans leur jeu, ils font trop preuve de naïveté et sont plus souvent individuels que collectifs surtout Chabel Gomez. Ce dernier a été le maître d’orchestre des attaques béninoises plus en deuxième période. Son slalom dans la défense ivoirienne à la 44è minute aurait pu être bien conclu s’il était altruiste. Et c’est lui qui occasionne le pénalty transformé avec élégance par Vidékon pour ramener les deux équipes au score dans les arrêts de jeu de la première période (1-1, 45’+1). Il a hérité de beaucoup de ballons mais dans le dernier geste il lui a toujours manqué un grain de folie et de la réussite.
De son côté, Salmane Kadere a été aussi bon dans son déplacement que dans son jeu balle au pied mais si, comme Charbel, il a parfois abusé dans ses dribbles. Pas souvent servi dans les bonnes conditions quand il était à la pointe de l’attaque béninoise, il a quand même touché 11 ballons pour deux perdus pendant la première partie. Il n’a fait qu’un seul tir avant d’être repositionné excentré droit dès la seconde mi-temps avec l’entrée en jeu Farid Chablis en milieu de terrain et Bio Odo qui est envoyé à la pointe de l’attaque. Ce repositionnement n’a rien changé à son jeu puisqu’il a touché 12 ballons. Mais, il en a perdu sept pour quatre passes seulement réussies.
Une défense complice
Si l’équipe dans l’ensemble a manqué de cohésion, en défense, on a la plus grande satisfaction. Les quatre de cette ligne ont su contenir les assauts répétés et rapides des Ivoiriens avec un capitaine, Youssof Assogba qui a été impressionnant dans les duels. Il faut saluer le travail de Laurent Michdigni sur le côté droit de cette défense et la solidarité de cette ligne. Dans les buts, Abiola Katchon a trainé sa fébrilité durant toute la rencontre. Sur le but des Ivoiriens, il est à blâmer. C’est le maillon le plus faible de cette équipe dimanche dernier.
Pour le match retour dans moins de deux semaines, l’équipe devrait être plus altruiste devant les buts et les attaquants devront tenter assez pour espérer marquer au moins un but dans l’espoir de ne pas encaisser
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