Cotonou – Bénin : engins trois roues, motos ou voitures ?

Des engins trois roues circulent depuis peu dans la ville de Cotonou. La plupart des personnes les appellent des motos mais le choix du mot fait polémique. Ces engins sont sources de plusieurs problèmes pour les usagers de la route.

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Les engins trois roues sont de plus en plus nombreux dans les rues de Cotonou. Des vendeurs de pure water, de yaourt et de certains jus de fruits les utilisent pour circuler à travers la ville. Ils servent également pour le transport de marchandises et de personnes. Ils offrent donc de nombreux avantages à la population.

Moyen de transport très pratique

Les engins trois roues sont de plus en plus utilisés parce qu’ils offrent beaucoup de facilités. « Les motos trois roues sont très pratiques, on transporte du pure water sur une longue distance et en grande quantité grâce à elles, ce qu’on ne pourrait pas faire avec des motos deux roues, c’est pour cela qu’on les utilise » explique Emile. En plus de leur capacité à transporter facilement des marchandises, elles ont des aptitudes conservatrices. « Grâce à cette moto, je parcours la ville avec des yaourts et des jus de fruits frais toute la journée, il suffit de les congeler avant de les prendre, c’est comme une glacière » affirme Théophile.

Les engins trois roues prennent ainsi la place des voitures pour les personnes qui ne disposent pas de beaucoup de moyens. « Avant, pour transporter trois glacières de nourritures, il fallait avoir une voiture à disposition ou prendre trois taxis motos mais avec les motos trois roues, tout est plus facile et ce n’est pas aussi cher qu’une voiture » déclare Roméo. Les motos trois roues sont plus économiques que les voitures et plus pratiques que les motos, ce qui amène de nombreux béninois à les adopter. Mais ces motos sont sources de nombreux problèmes dans la circulation.

Des motos ou des voitures ? Leur statut pose problème

La ville de Cotonou a, depuis peu, une règle qui oblige les motos et les voitures à emprunter des tronçons différents. Cette règle qui contient des sanctions pour ceux qui ne s’y prêtent pas ne prend pas en compte les engins trois roues. Une situation très problématique. « Les véhicules trois roues passent du côté des voitures et des motos au gré de leurs envies. Ils occupent une grande place sur le passage réservé aux motos ce qui fait que parfois ils perturbent la fluidité de la circulation. Il est difficile de passer parce que la voie est trop étroite » déclare Aristide.

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La partie de la voie destinée au passage des motos est étroite et le peuple ne comprend pas pourquoi ces voitures ne passent pas par là-bas comme les autres. Et la nuit le problème s’aggrave. La plupart des véhicules trois roues n’ont pas de phares à l’arrière, donc sur une route où il n’y a pas beaucoup de lumières, la nuit, il peut y avoir des accidents. « On n’arrive pas à les distinguer des autres motos et puis comme il a été dit que le passage est réservé aux motos, on ne s’attend pas à tomber sur eux mais c’est pourtant ce qui se produit » assure Urbain.

Un classement qui pourrait sauver…

Les engins trois roues offrent de nombreux avantages mais elles sont source de problèmes pour les usagers de la route. Ceux-ci ont le regard tourné vers les législateurs du Bénin. « Je pense que le gouvernement doit classer ces véhicules parmi les voitures et décréter officiellement que leur passage naturel est le même que celui des voitures, cela nous soulagerait d’un grand poids » souhaite Aristide. S’il est vrai que le gouvernement à son rôle à jouer pour apaiser le peuple, les concessionnaires doivent prendre des mesures afin d’aider dans la distinction de ces engins. « Certains de ces véhicules ont deux phares à l’arrière ce qui permet de les distinguer. Il faudrait faire en sorte qu’ils en aient tous ce qui pourrait nous aider également. Sinon, le problème sera toujours là » ajoute Roméo.

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