Placodji, dans le 5ème arrondissement de Cotonou a vécu du 5 au 6 août 2016, la première édition du Festival ‘’Zolawadji’’ qui a mis sur scène plusieurs groupes et vedettes du ‘’Agbadja’’ et d’autres rythmes traditionnels notamment des Xwla et Xwléla.
Dans la soirée du samedi 6 août 2016, et ce, jusque tard dans la nuit, Placodji a vécu un événement historique. Le grand concert de clôture du Festival ‘’Zolawadji’’ qui pour sa première édition, s’est installé sur le terrain de football de ce quartier sis dans le 5ème arrondissement de la capitale économique du Bénin. «Le Grand-Popo délocalisé de Cotonou» comme l’appelle l’artiste Gbessi Zolawadji, Albert Bessanvi, à l’état civil, promoteur de ce festival.
C’est à ce quartier qui l’a vu grandir et se réaliser qu’il a offert le grand concert de la première édition de son festival avec à la programmation plusieurs groupes dont Akété, Sègla Dji-nde, Gnadjégbé, les femmes ventilateurs, Aklamaho, Gbéhoha qui se sont succédés sur scène après le passage des artistes tels Ebawadé, Assido, Djiboni et Adjignon, tous natifs de la commune de Grand-Popo. Mais il y a eu également ceux des artistes d’autres régions. Et ce, pas des moindres dont Anice-Pépé et PdSymph de l’Ouémé venus soutenir avec quelques chansons en a capela, leur confrère Gbessi Zolawadji, un gardien du ‘’Agbadja’’ après le précurseur Kpatchavi Affanou.
Ce fut, sous la bénédiction du Roi des Xwla, sa majesté Mèton Hélékétché Alafia, une soirée qui a permis au public fortement mobilisé de revisiter à travers les rythmes traditionnels Agbadja, Zandro, Gakpa, Akété,…le patrimoine rythmique si riche, dense et beau de la région Xwla-Xwéla du Bénin. En cela, le Chef d’arrondissement Comlanvi Lokossa Lokossou, juge le Festival ‘’Zolawadji’’ d’être «un véritable tremplin pour l’immortalisation du ‘’Agbadja’’ en particulier et «un nouveau départ dans la valorisation des musiques endogènes du Bénin» en général. C’est une manifestation pour permettre aux peuples béninois de montrer à la face du monde ce qui le différencie des autres nations, a reconnu le Directeur du Fonds des arts et de la culture (Dfac), Gilbert Dehou-Malè.
La ‘’bibliothèque Gbessi’’ ouverte à la postérité
D’après l’initiateur, c’est également, un festival pour transmettre ses connaissances et son savoir-faire musical. Il explique : «par cet événement, je veux marquer d’empreintes indéniables, mon passage sur terre à travers une nouvelle génération d’artistes capables de pérenniser le rythme Agbadja». «Rythme Agbadja qu’il manie et valorise bien depuis des années avec à la clé une visibilité internationale qui rend le Bénin fier de sa culture et de ses artistes» témoigne l’Assistant du Ministre du tourisme et de la culture, Alidou Séfou.
Mais à en croire l’artiste, il ne s’agit pas d’imposer sa version du ‘’Agbadja’’ à tous les jeunes qui aspirent à faire ce rythme mais d’initier ceux qui veulent bien suivre ses pas. Il s’agit alors de donner les armes nécessaires à la jeune génération pour assurer une relève de qualité dans le domaine. Ce faisant, Alidou Séfou avoue que Gbessi s’inscrit dans la vision du ministère du tourisme et de la culture. Celle, a-t-il fait savoir, d’apporter la qualité dans les productions et d’œuvrer pour valoriser et promouvoir les immenses richesses culturelles, artistiques et touristiques du Bénin, de sorte que l’économie de la culture soit une réalité indéniable et indiscutable dans ce pays
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