C’est depuis hier, mardi 2 août 2016, un secret de polichinelle. L’année académique 2015-2016 à la Faculté des Lettres, arts et sciences humaines (FLASH) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) est invalidée par arrêté rectoral N°484-2016/UAC/SG/CR/SP portant invalidation de l’année académique 2015-2016 à la FLASH en date du 28 juillet 2016. Cette décision de l’autorité rectorale suscite depuis donc l’émoi mais aussi des interrogations.
« Qu’est-ce qui justifie cette décision au goût amer tant pour les étudiants que pour les parents ? », se demande-t-on dans l’opinion publique nationale. Pour donc apporter une réponse à cette interrogation qui turlupine l’esprit des Béninois depuis hier, le Doyen de la FLASH de l’UAC, Professeur Flavien Gbéto, était ce matin face à la presse. Dans l’amphi qui porte le nom de la Faculté, le premier responsable du Décanat de la FLASH a expliqué que c’est une question de temps qui motive la décision d’invalidation de l’année académique par l’équipe rectorale.
« L’année est invalidée parce que nous ne disposons plus du temps nécessaire au sein de notre entité pour conduire les activités pédagogiques, et du premier semestre et du second semestre », a informé le Doyen Flavien Gbéto.
Le Professeur détaille que la Faculté dispose actuellement plus que trois mois (le mois d’août prévu pour les congés et la fin de tous les activités académiques annoncée pour décembre, précisément le 12) pour l’organisation des examens de fin du premier semestre, le déroulement des enseignements et l’organisation des évaluations du second semestre. Ce qui, à en croire le premier responsable de la FLASH, est humainement impossible. Car, rien n’a encore été fait. « Nous n’avons encore rien fait, les étudiants le savent. Nous n’avons plus le temps pour dérouler les activités académiques de toute une année », a en effet affirmé Professeur Gbéto qui souligne également qu’après chaque évaluation, il faut attendre au moins deux mois avant d’avoir les résultats.
Rappelons que les divergences autour de l’organisation de la session de rattrapage demeurent. Et ce, nonobstant la décision d’invalidation. C’est donc dire qu’il est nécessaire que les autorités gouvernementales doivent très vite intervenir pour qu’une solution définitive soit trouvée afin que le calme revienne pour de bon à l’UAC, notamment à la FLASH. Cela, y va de l’intérêt de la Nation.