Bénin : le mouvement de paralysie dans le secteur judiciaire passe à 72 heures

Le mouvement de paralysie qui a perturbé les activités dans le secteur judiciaire la semaine écoulée ne faiblit pas. Au contraire, il est monté en intensité. En effet, de 48 heures d’avertissement, le mot d’ordre de grève lancé par le Syndicat national des travailleurs  de la justice (Syntra-Justice) va passer à 72 heures à compter de demain, mardi 9 août 2016.

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La décision de durcir le mouvement de grève a été prise vendredi 5 août dernier par les travailleurs réunis en assemblée générale. Cela, après avoir constaté avec amertume l’insatisfaction de leurs revendications par l’autorité ministérielle, en dépit de leur grève d’avertissement de la semaine dernière. La grève de 72 heures est tacitement reconductible chaque semaine. Aussi, les travailleurs ont-ils décidé de boycotter les activités des juridictions, de la chancellerie et des autres structures sous tutelles les deux autres jours à savoir les lundis et vendredis. Ceci, jusqu’à satisfaire de leurs revendications.

Il faut rappeler que les travailleurs membres du Syntra-Justice, à travers ces mouvements de paralysie, entendent pousser à l’adoption de l’avant-projet du décret portant statuts particuliers des corps des personnels judiciaires, la titularisation de tous les agents recrutés depuis 2011, la reprise en liaison avec les partenaires sociaux du nouveau décret portant Attribution, Organisation et Fonctionnement du Ministère de la justice et de la Législation.

Les travailleurs réclament également l’élaboration d’un plan de carrière cohérent, l’élaboration effective d’un plan de formation triennal au profit du personnel, la mise en formation des éducateurs de l’éducation surveillée, la répartition à parts égales des avantages non statutaires, la promotion des cadres recrutés au profit du ministère de la Justice et de la Législation, le reversement des occasionnels omis, le rappel des avantages statutaires de 2008 à 2013 au profit des agents contractuels de l’Etat.

Ils revendiquent également la modification et la correction des irrégularités contenues dans le décret portant allocation d’indemnités aux agents des cours d’appels ainsi que celui portant allocation de dotation en carburant aux greffiers, officiers de justice et personnels des services judiciaires.

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La modification du décret portant frais de justice et de police criminelle, l’organisation des concours professionnels pour le compte de l’année 2016 et la création d’une école de formation judiciaire sont les autres exigences des grévistes qui rendent le Gouvernement responsable des déconvenues qui adviendraient de la non satisfaction de leurs revendications.

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