La demande de rapatriement des trésors royaux pillés (lors de la guerre coloniale) faite par l’Etat béninois suscite des réflexions de toutes sortes allant dans le sens de bloquer l’aboutissement de cette initiative. Pour ce faire, les arguments ne manquent pas.
Et l’argument le plus utilisé, c’est l’état de délabrement dans lequel se trouve le patrimoine national béninois. Selon cet argument, le Bénin ne serait pas capable de conserver les œuvres en question. Mais cet argumentaire vient d’être démonté par Marie-Cécile Zinsou, la fille de l’ancien premier ministre béninois, Lionel Zinsou. Dans un post intitulé « RIP- Restitution In peace » publié sur sa page facebook, la patronne de la fondation Zinsou a en effet fait une proposition très audacieuse.
Lire Bénin : des mesures pour rapatrier les trésors royaux d’Abomey emportés en France
« L’absence de structures adaptées dans notre pays et l’absence de volonté politique d’entretenir le patrimoine semblent empêcher une réflexion sur la légitimité de la France à conserver certains objets issus du pillage de la guerre coloniale. Alors je soumets une idée à votre appréciation », a écrit Marie-Cécile Zinsou. « Pourquoi ne pas continuer la procédure de demande de restitution afin que nous rentrions dans nos droits ? Puis une fois la propriété de ces œuvres reconnue, nous pourrions les prêter aux musées qui les exposent actuellement, jusqu’à ce que les infrastructures soient mises en place au Bénin », a proposé la directrice de la fondation Zinsou convaincue que cela résoudrait le problème de fond et cela permettrait de donner une chance à l’état de prouver que la culture est réellement au cœur de ses priorités, sans risque de détériorer une fois de plus le patrimoine.
Laisser un commentaire