Mise en affermage d’hôpitaux publics : les assurances du ministre Alassane Séidou

Réuni en Conseil des ministres le mercredi 19 octobre dernier, le gouvernement du Président Patrice Talon a décidé de la mise en affermage de trois hôpitaux de zone. Notamment les hôpitaux de zone de Covè, de Djidja et de Djougou.

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Cette décision suscite au sein des populations de nombreuses inquiétudes. Lesquelles inquiétudes portent, entre autres, sur qualité, le coût de la prestation dans ces hôpitaux publics et la gestion du personnel existant. Invité ce mercredi 26 octobre 2016 de l’émission  la Caravane du Matin de Radio Tokpa, le ministre de la Santé, Alassane Séidou s’est montré très rassurant. 

Le ministre a en effet indiqué que l’objectif du gouvernement en prenant cette décision ce n’est pas de gagner de l’argent mais plutôt travailler à ce que les populations reçoivent des soins de qualité. « Nous voulons qu’on apporte des soins de qualité », a déclaré le ministre de la santé qui assure par ailleurs que « les intérêts  des populations seront privilégiés ». Mais quid du personnel déjà existant ? « Le problème de personnel ne se pose pas », a rassuré le ministre de la Santé qui explique qu’actuellement l’hôpital de zone de Djougou n’est pas fonctionnel, celui de Covè fonctionne avec un personnel minimum, idem pour l’hôpital de zone de Djidja. A en croire le ministre, deux possibilités existent : soit le personnel sera redéployé dans d’autres services de l’Etat ou soit il sera maintenu. Mais dans ce cas, précise l’autorité ministérielle, les conditions seront définies dans le cahier de charges.

Vantant le choix du gouvernement, le ministre de la santé assure que les véritables bénéficiaires de cette décision gouvernementale sont les populations. A en croire le ministre Alassane Séidou, cette décision devrait emmener les agents de santé du secteur public à se remettre en cause et à travailler à rendre plus attractifs les hôpitaux publics. « Aujourd’hui, dans les hôpitaux publics, les soins sont moins chers mais les gens n’y vont pas. Lorsque les agents eux-mêmes vont constater que les populations sont en train de les fuir, du fait de leurs comportements, ils vont se poser des questions », a expliqué le patron du ministère de la santé convaincu de ce que ces derniers seront contraints d’améliorer leurs prestations au profit de la population. 

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