Bénin: Les défis de l’année scolaire 2016-2017 pour le Gouvernement

Pour son premier test, le gouvernement du président Patrice Talon doit garantir aux Béninois une année scolaire apaisée avec de bons résultats aux examens de fin d’année.

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L’école béninoise ouvre à nouveau ses portes. Après trois mois de vacances, les écoliers et élèves ont repris le chemin des classes ce lundi 03 octobre 2016. C’est donc parti pour une nouvelle année scolaire, qui prendra, bien évidemment fin dans neuf mois. L’année scolaire 2016-2017 est la toute première du régime de la Rupture. Sur ce terrain, Patrice Talon, investi président de la république le 06 avril dernier, fait ainsi son baptême de feu. Déjà,son gouvernement a décidé de laisser son empreinte sur la nouvelle année scolaire. Il a, à cet effet, pris plusieurs mesures en vue d’un meilleur suivi de l’enseignement. Suppression et fusion d’écoles, redéploiement d’enseignants, décaissement dès la rentrée des subventions, remplacement des circonscriptions scolaires par les régions, suspension de 618 directeurs pour mauvais résultats aux examens, retour à la craie des enseignants bureaucrates, lancement des activités de la commission permanente de négociation gouvernement-syndicat sont entre autres dispositions prises par le Nouveau départ pour impulser une autre dynamique à l’école béninoise. Seront-elles efficaces ? On le saura à la fin de l’année à travers notamment deux indicateurs.

Deux défis

Le premier, l’absence de grève. Le premier défi de la rupture est de garantir aux apprenants et aux parents d’élèves une année scolaire apaisée. Ces dernières années, les périodes des cours ont été fréquemment perturbées par les grèves des enseignants pour des revendications d’ordre salarial. Dans ces cas, l’année scolaire est sauvée in extremis avec l’achèvement des cours dans la précipitation. Si la quasi-totalité des centrales et confédérations syndicales créditent le gouvernement de bonne foi, la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) est quant à elle sur le pied de guerre. Le remuant Paul Essè Iko et ses camarades haussent le ton. Les risques de perturbation de l’année scolaire existent.  

Le second défi concerne le relèvement du niveau des apprenants. Les résultats catastrophiques aux différents examens scolaires cette année ont révélé le vrai visage de l’école béninoise. Le niveau des apprenants va decrescendo. Le Cep a enregistré un taux de réussite de 39, 26% contre 89% en 2015. Au Bepc, la baisse du taux de réussite était tout aussi drastique ; de 32% l’an dernier à 16% cette année. Selon les officiels, ces échecs massifs s’expliquent par le fait que cette année, les résultats ont été livrés sans rachat.  Après avoir mis à nu le vrai niveau de l’école béninoise, le régime de la rupture doit travailler à inverser progressivement cette triste tendance. Les nombreuses mesures prises au titre de l’année scolaire vont sans doute dans ce sens. Leur impact positif est donc attendu sur les résultats, non politiques, des examens de fin d’année. Rendez-vous en juillet-août prochain

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