Le président ghanéen John Dramani salue le leadership d’Emmanuel Golou

Accra, la capitale ghanéenne a accueilli les 7 et 8 octobre 2016 la réunion du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste. Cette rencontre qui a réuni plusieurs partis sociaux-démocrates et socialistes de l’Afrique et de l’Europe a été présidée par le président du Comité, le président du Parti social démocrate du Bénin, Emmanuel Golou.

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Objectif : œuvrer pour l’expansion de l’idéologie sociale-démocrate en Afrique et renforcer la lutte contre le défi sécuritaire qui se pose au continent.

Placée sous le thème « Faire avancer notre vision sociale-démocrate en Afrique : créer de l’emploi et de la croissance économique, et pour tous, garantir une éducation de qualité, développer les systèmes de santé, et assurer une protection sociale », la réunion 2016 du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste a connu la participation de plus d’une vingtaine de partis politiques se revendiquant de l’idéologie sociale-démocrate et venus d’environ 24 pays de l’Afrique et de l’Europe. Au nombre des participants de renom, il y a le président de l’Internationale socialiste, le Grec George Papandreou et son secrétaire général, Luis Ayala. Une grande messe politique donc avec pour objectif de resserrer les rangs entre ces partis politiques afin d’étendre les bases de leur idéologie sur le continent africain.

A l’ouverture des travaux de cette rencontre continentale, plusieurs discours ont été prononcés. L’un des plus marquants est celui du président du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste, Emmanuel Golou. Selon lui, la rencontre d’Accra intervient à un moment où le continent africain est toujours agité par une actualité souvent violente. Il pointe du doigt les entorses répétées fait au processus démocratique dans plusieurs pays africains et contre lesquels les partis sociaux-démocrates et socialistes se battent tant bien que mal, puis le terrorisme qui continue de frapper n’importe où et n’importe quand. Contre ce dernier, il appelle à la création d’un fond spécial pour la sécurité en Afrique et dont les contributeurs seront les Etats africains et les institutions commerciales installées en Afrique.

Par ailleurs, « l’un des défis majeurs du continent aujourd’hui est la bataille pour une croissance durable afin de réduire la pauvreté », a indiqué le président Emmanuel Golou à l’endroit de ses pairs. Une préoccupation importante selon lui qui mérite d’être placée au centre des discussions sans pour autant omettre les autres considérations. A ce propos, le président du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste pense que le continent africain paraît de plus en plus administré de l’extérieur. « Les Nations Unies et leurs agences, l’Union Européenne, le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale interviennent en effet dans la vie interne de nombreux pays africains si bien qu’à la mise sous tutelle économique s’ajoute l’omniprésence de la communauté internationale », regrette-t-il. Et d’ajouter, « Nous devons nous battre pour que soient révisés les modes d’intervention du Fonds monétaire et de la Banque mondiale assis sur des conceptions libérales et qui du reste ont vieillies et sont du passé face aux réalités africaines d’aujourd’hui ». Cela est d’autant plus important, indique le président Emmanuel Golou, que les termes de l’échange sont toujours en défaveur des pays africains. « Nous produisons mais nous ne sommes pas maîtres de la valeur marchande de nos productions », explique-t-il pour ensuite inviter à « travailler pour déplacer les lignes afin que le continent soit dans les meilleures conditions pour amorcer une croissance réelle, source de l’emploi ».

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A sa suite, d’autres intervenants tels que le président de l’Internationale Socialiste, George Papandreou qui a appelé les partis sociaux démocrates à plus d’actions pour être plus présents auprès des populations, et d’un autre côté permettre à l’Afrique de compter parmi les nations. Le vice-président du Ghana, Amissah-Arthur Kwesi, qui a procédé à l’ouverture officielle de la rencontre s’est félicité de l’avancée que connaît l’idéologie non seulement dans le monde mais surtout en Afrique. Pour lui, il est important que les partis sociaux-démocrates continuent leurs efforts pour offrir un meilleur accès aux services sociaux de base aux populations, notamment les plus vulnérables. Pour cela, il faut qu’ils se battent pour conquérir plus le pouvoir d’Etat.

Le leadership du président Golou salué

Au cours des deux jours, trois principales sessions de travail ont permis aux différentes délégations présentes de se pencher sur les grands défis qui se posent à l’Afrique et à l’expansion de l’idéologie sociale-démocrate. La première session consacrée au thème principal de la réunion a, dans un premier temps, permis de passer en revue les stratégies pour une expansion de l’idéologie en Afrique, puis de voir comment booster la croissance économique en Afrique, la création de l’emploi, notamment pour les jeunes et œuvrer à une meilleure prise en charge sanitaire de leur population respective.

La deuxième session a eu pour thème « Paix et sécurité – travailler ensemble à l’élaboration de stratégies communes pour relever les défis actuels en Afrique. Quant à la troisième session, elle s’est intéressée à l’examen du contexte national des pays de la région. Enrichis par les expériences et contribution de chacun des partis présents, les débats ont abouti à l’élaboration d’un ensemble d’appel, dénommé « Déclaration d’Accra ».

C’est le président du Ghana en personne, John Dramani Maham qui a présidé la cérémonie de clôture de la réunion. Dans son discours, il a remercié chacun des participants pour la qualité du travail abattu et dont les résultats impacteront dans les prochains jours non seulement la vie des partis sociaux-démocrates et socialistes, mais aussi l’Afrique entière. Il a surtout salué le leadership du président Emmanuel Golou à la tête du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste. Selon lui, depuis son accession à la tête de ce comité, le président a resserré les rangs de la famille sociale-démocrate grâce à de fréquentes rencontres. Mieux, dit-il, le président Emmanuel Golou œuvre constamment à l’implantation et au renforcement de l’idéologie dans l’Afrique toute entière❒

Extraits de la Déclaration d’Accra

Le Comité Afrique de l’Internationale Socialiste s’est réuni à Accra, au Ghana, les 7 et 8 octobre 2016 sur le thème principal « Faire avancer notre vision sociale-démocrate en Afrique : créer de l’emploi et de la croissance économique, et pour tous, garantir une éducation de qualité, développer les systèmes de santé, et assurer une protection sociale ».

Les accords suivants ont été conclus:

A – Concernant le thème principal : « Faire avancer notre vision sociale-démocrate en Afrique : créer de l’emploi et de la croissance économique, et pour tous, garantir une éducation de qualité, développer les systèmes de santé, et assurer une protection sociale » :

1- Que les partis membres de l’IS au gouvernement doivent s’employer à tendre la main à leurs collègues qui se trouvent dans l’opposition et engager plus souvent le dialogue sur des stratégies pouvant les aider à faire entendre leur voix sur des questions de bonne gouvernance, d’État de droit, de protection sociale et de sentiment d’appartenance.

2- Que le chômage des jeunes est une immense bombe à retardement qui pourrait menacer la paix et la sécurité de tous les pays. Par conséquent, des efforts collectifs devraient être déployés pour offrir aux jeunes une formation et une éducation appropriées afin qu’ils soient éligibles sur le marché de l’emploi.

3- Que les questions telles que le logement social, le système national d’assurance maladie, la sécurité de l’emploi, le soutien social aux vulnérables (à l’instar du programme LEAP au Ghana et en Afrique du Sud) devraient se poursuivre afin de désamorcer les tensions pouvant exploser en anarchie sociale.

4- Que l’accès à une éducation de qualité tant en termes d’infrastructures que de programmes d’enseignement appropriés devrait être renforcé comme partie intégrante du programme social démocrate afin de relever les défis actuels du continent.

B – Concernant le second thème : « Paix et sécurité – travailler ensemble à l’élaboration de stratégies communes pour affronter les défis actuels en Afrique », il a été recommandé:

1- Qu’afin de résoudre les conflits et les insurrections armées par des groupes terroristes, les pays africains doivent compter sur des armées plus robustes et mieux entraînées, capables de protéger leurs citoyens. Là où des conflits armés ont été résolus, tous les efforts doivent être consentis au pardon et à la réconciliation de toutes les factions ayant pris part au conflit passé. La Commission sud-africaine pour la vérité et la réconciliation ainsi que les stratégies de réconciliation namibiennes ont été citées.

2- Que le Secrétaire général des Nations Unies et son envoyé spécial devraient poursuivre leurs efforts en vue de dégager une solution mutuellement acceptable garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui. À cet égard, l’IS devrait demander que le Royaume du Maroc et le Front Polisario engagent des négociations directes et sérieuses sous les auspices de l’ONU.

3- Que la menace terroriste en Afrique, que ce soit ISIS ou Boko Haram au Nigéria, au Niger, au Mali, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire ou ailleurs, doit être affrontée en mutualisant et en partageant les renseignements collectifs et chacun doit être le gardien de l’autre puisqu’une attaque perpétrée contre un pays a des répercussions dans tout le continent.

4- Que les membres de l’IS devraient renforcer leur solidarité et leur assistance à ceux qui font face aux menaces sécuritaires et au terrorisme.

5- Dénoncer la conduite du gouvernement de Gambie, notamment la détention de prisonniers politiques, dont font partie le leader Ousainou Darboe et les membres de l’exécutif du parti membre de l’IS, l’UDP ; les violations constantes des droits de l’homme, les détentions arbitraires et les exécutions extrajudiciaires, et d’exiger la libération immédiate de tous ceux qui ont été emprisonnées pour des raisons politiques, ainsi que la tenue d’élections libres et justes.

En conclusion, l’Internationale Socialiste continuera à travailler ensemble afin de contribuer à la résolution des conflits et des menaces actuels à la paix et à la sécurité auxquels le continent est confronté.

Le parti NDC du Ghana a été chaleureusement remercié d’avoir accueilli la réunion du Comité Afrique à Accra. Les membres se sont dits optimistes quant à la victoire du NDC aux prochaines élections générales en décembre 2016 et son maintien au pouvoir pour servir le peuple du Ghana, l’Afrique, et de continuer à jouer son rôle actif au sein de l’Internationale Socialiste

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