La déclaration du président Houngbédji sonne comme l’annonce de la fin de l’état de grâce parlementaire pour le gouvernement Talon. Les députés de la 7ème législature ont jusque-là été très larges avec le régime de la « Rupture » pour le « Nouveau Départ » sur certains grands dossiers. Le plus récent dans les mémoires est certainement celui de la carte universitaire.
Dans ledit dossier, malgré les réserves et lever de bouclier des Parlementaires, le gouvernement a adopté et mis en vigueur sa carte universitaire réformée. L’on a l’impression que la classe politique en générale est dans une sorte d’attentisme face à la gouvernance Talon. Sans doute, la volonté de contrôler l’action gouvernementale n’a pas manqué chez les députés. Cependant, les trois questions écrites, trente questions orales, dix questions d’actualité adressées au gouvernement sont « presque toutes restées sans suite».
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Malgré cela, les élus du peuple ont joué la carte de la compréhension, en laissant le gouvernement faire. Désormais, ils changent de fusil d’épaule. Leur leader a donné le top:"Le temps de répit est maintenant révolu". Patrice Talon et ses ministres feront donc l’expérience du contrôle parlementaire de l’action gouvernementale; l'autre dimension de la gestion des affaires publiques au sommet e l'Exécutif. Durant cette session budgétaire, il faudra donc s’attendre à une navette des ministres à l’hémicycle pour s’expliquer devant la représentation nationale sur plusieurs préoccupations d’intérêt national soulevées par les députés, aussi bien de la mouvance « rupturienne » que de l’opposition. Une mouvance qui se dit, d’ailleurs, ignorée par le président Talon