Lutte contre les rançonnements policiers : Les failles d’une disposition difficile à appliquer

Le gouvernement du « Nouveau départ » a publié ce mardi 25 octobre, un communiqué pour annoncer les mesures prises pour permettre aux citoyens de dénoncer les actes avérés de rançonnement sur les axes routiers.

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Cette nouvelle disposition bien que salutaire, soulève quelques interrogations. Les citoyens béninois disposent désormais des numéros sur lesquels ils peuvent dénoncer des « actes avérés de rançonnement sur les axes routiers ». C’est ce que révèle un communiqué du gouvernement en date de ce mardi 25 octobre (lire ici).

La nouvelle tombe à point nommé du moment où les cas de plaintes de rançonnement sur les axes routiers deviennent de plus en plus persistants. La vraie question qui se pose est, comment est-ce que l’application de cette nouvelle mesure se fera. Qui faut-il dénoncer en cas de rançonnement? Cette interrogation paraît aussi banale qu’elle en a l’air. Mais dans le fond, montre comment il est difficile d’identifier un agent de sécurité sur les axes routiers. Prenons un exemple palpable. Un citoyen lambda qui est victime d’un acte de rançonnement sur la route et qui ne connaît pas le nom du policier doit faire quoi pour dénoncer ce dernier. Si l’on s’en tient à ce cas, l’on comprend bien que cette mesure du gouvernement qui consiste simplement à appeler et dénoncer les actes de rançonnement pose problème. Dans un second temps, l’on se demande comment le gouvernement pourra identifier les vrais faussaires pour les punir. Il est évident que cette nouvelle disposition connaîtra des couacs et sa mise en application posera d’énormes difficultés. Cependant, la simple dénonciation des cas de rançonnement sur les axes routiers permettra au gouvernement de prendre d’autres dispositions nécessaires pour réellement atteindre l’objectif principal : en finir avec la pratique. Mais ce que notent certains observateurs avisés de classe politique de notre pays, cette nouvelle disposition du gouvernement a pour but de dissuader les auteurs, co-auteurs et complices d’une telle pratique. Sinon dans l’état actuel des choses, elle ne peut prospérer

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