Bénin : Les FCBE divisés sur la décision interdisant les activités des associations d’étudiants

Les membres de l’alliance Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) ne parlent pas d’une même voix, notamment au sujet de la décision du gouvernement du Président Talon interdisant les activités des associations et organisations estudiantines dans les universités publiques.

Publicité

C’est en tout cas ce que laisse transparaître la réaction de l’honorable Benoît Dègla, porte-parole de l’ancienne alliance au pouvoir sur une radio privée de la place. Contrairement à la coordination nationale de l’alliance qui, au lendemain de la décision, est montée au créneau pour dénoncer un embrigadement des libertés (a lire ici) notamment d’association des étudiants, l’élu de la 10ème circonscription électorale salue la décision gouvernementale. Pour le député Benoît Dègla, « l’université est devenue un champ de guerre ». Il en veut pour preuve, la mort d’un policier suite à sa bastonnade par des étudiants sur le campus d’Abomey-Calavi, il y a quatre ans.

« Des étudiants ont séquestré un policier qu’ils ont battu à mort. Ils ont écrasé son crâne, ils ont écrasé son sexe, ils ont filmé toutes les étapes de l’exécution de cet assassinat », se souvient le représentant du peuple au palais des gouverneurs à Porto-Novo qui estime que ce seul cas était suffisant pour que les activités des associations et organisations estudiantines soient suspendues et même indéfiniment.

Car, justifie-t-il, il s’agit d’une vie humaine. L’ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique sous le régime du Président Boni Yayi confirme les déclarations du gouvernement au sujet de l’existence sur le campus de milices et de zones interdites. « Les associations (estudiantines Ndlr) ne s’entendent pas et chacune d’elle crée un clan », a assuré l’honorable Dègla qui, quoique conscient de ce que les étudiants ont des revendications légitimes, pense comme le gouvernement que l’université ne peut pas être un lieu de formation pour les « voyous ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité