La décision de l’interdiction des activités des fédérations, unions, associations et organisations faîtières des étudiants continue de susciter des réactions. A la suite des responsables étudiants, des enseignants du supérieur et même des responsables syndicaux, c’est maintenant le tour des partis politiques au nombre desquels l’ancienne alliance au pouvoir.
Dans un communiqué l’alliance Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) a condamné la décision gouvernementale. Lire ci-dessous le communiqué des verts cauris.
COMMUNIQUE
L’Alliance Forces cauris pour un Bénin émergent a suivi avec stupéfaction le compte rendu du Conseil des ministres du 5 octobre 2016. Entre autres décisions et par la voix du ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki, Secrétaire Général de la Présidence de la République, le Gouvernement a interdit les activités de toutes les Fédérations, Unions, Associations ou organisations faîtières des étudiants dans toutes les universités nationales du Bénin.
Par une telle mesure le gouvernement de la rupture a violé allègrement les dispositions de l’article 25 de la Constitution du 11 décembre 1990 qui consacrent les libertés démocratiques notamment la liberté d’association et d’organisation acquises par notre peuple à la Conférence nationale des Forces Vives de février 1990. Il s’agit là d’une décision anticonstitutionnelle qui rétrograde le processus démocratique dans lequel s’est engagé notre peuple depuis 26 ans.
Aucun Gouvernement avant l’avènement du régime de la rupture et même aux plus forts moments des contradictions entre les acteurs sociaux et les régimes successifs, n’a osé franchir un tel cap.
Il plait à l’Alliance Forces Cauris pour Bénin Emergeant de rappeler à la mémoire de notre peuple le rôle déterminant joué par les mouvements et associations d’étudiants ainsi que les énormes sacrifices consentis par eux pour l’avènement de la démocratie dans notre pays.
Cette mesure anti-démocratique, à l’analyse, fragilise notre modèle démocratique et interpelle toutes les organisations et les partis politiques épris de paix, de liberté et de justice quelles que soient les contradictions et autres considérations par ailleurs.
C’est pourquoi au-delà des condamnations justes et légitimes enregistrées à ce jour, l’Alliance Fcbe estime que la riposte doit être collective et le soutien sans faille aux initiatives des organisations estudiantines.
En effet, après les organisations estudiantines et si cette décision liberticide était maintenue, ce serait le tour des centrales syndicales, de la société civile, des partis politiques voire des confessions religieuses.
Dans ces conditions, l’Alliance Fcbe conteste cette décision du gouvernement et est prête à prendre part à tous les combats pour la sauvegarde de la démocratie et des libertés fondamentales.
L’Alliance invite donc instamment le gouvernement à rapporter le décret portant interdiction « d’activités à toutes les Fédérations, Unions, Associations ou Organisations faîtières d’étudiants dans toutes les Universités nationales du Bénin et à engager sans délai un dialogue franc et sincère avec lesdites organisations.
Enfin, l’Alliance appelle toutes les forces démocratiques à la veille citoyenne en vue de sauvegarder les acquis démocratiques chèrement conquis par notre peuple à la Conférence nationale des forces vives de février 1990
Vive la Démocratie
Vive les libertés individuelles et collectives
Vive le Bénin
Fait à Cotonou le 8 octobre 2016
La Coordination nationale Fcbe
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