Suspension des organisations estudiantines : les mises en gardes des professeurs d’universités

La décision de suspension des organisations estudiantines prise mercredi 5 octobre dernier par le gouvernement réuni en conseil ordinaire des ministres continue de susciter des réactions. Après les responsables étudiants et certains responsables de centrales, confédérations et fédérations syndicales, c’est le tour des enseignants du Supérieur.

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Profitant de la cérémonie de rentrée solennelle à l’Université d’Abomey-Calavi dans la matinée de ce vendredi 7 octobre 2016, les professeurs d’universités, par la voix du Professeur Alphonse Gaglozoun, ont également opiné sur la dernière décision à polémique du régime de la Rupture et du Nouveau départ.  Dans la déclaration faite à ce sujet, les enseignants du supérieur, quoique reconnaissant l’escalade de la violence et la multiplication des actes de vandalisme dans les universités,  ont mis en garde le gouvernement du Président Talon contre la privation des libertés et la violation des franchises universitaires.

« Force est de reconnaitre que la situation sécuritaire du campus d’Abomey-Calavi est devenue bien problématique et difficilement  maîtrisable. Les actes de vandalisme perpétrés par les étudiants à chaque fois (…) sont parfois inadmissibles et intolérables », a admis  Professeur Gaglozoun avant d’ajouter : « Toutefois, nous mettons en garde contre toute tentative de musellement de la liberté sur nos campus et tout acte visant à froisser les franchises universitaires ».

Rappelant comment ils-les enseignants- ont bravé des décrets et arrêtés liberticides du précédent régime du Président Yayi, le porte-parole des enseignants du Supérieur à la cérémonie de rentrée solennelle a fait savoir qu’ils sont « prêts à combattre avec toutes (leurs Ndlr) sueurs et (leurs) sangs » toutes décisions dans ce sens. Cela, pour le bien de notre société. Car, a indiqué Professeur Gaglozoun, « là où la liberté est supprimée, la médiocrité s’installe en corrélation avec la dictature ».  Pour éviter donc que les libertés soient supprimées, les enseignants recommandent donc au gouvernement d’« accélérer les procédures pour prendre très tôt et très vite les arrêtés d’application » des deux derniers décrets se rapportant aux organisations et associations estudiantines « de concert avec les acteurs de la vie universitaire ».

« Cela y va de la paix que voulons sur nos campus et sur celui d’Abomey-Calavi particulièrement », a souligné Professeur Alphonse Gaglozoun.

 

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