A la faveur d’un atelier d’échanges jeudi 3 novembre dernier à Cotonou, le Bureau de restructuration et de mise à niveau (Brmn) a sensibilisé les organisations patronales sur le Programme de restructuration et de mise à niveau (Prmn) en mettant l’accent sur les nouvelles dispositions apportées au programme au Bénin pour rendre plus aisée, l’adhésion des entreprises béninoises.
La campagne annuelle de sensibilisation et d’information qu’organise le Bureau de restructuration et de mise à niveau (Brmn) sur le Programme de restructuration et de mise à niveau (Prmn) s’est tenue, pour le compte de l’année 2016, jeudi dernier à l’hôtel Azalaï de Cotonou. Plusieurs cibles ont été atteintes dont les organisations patronales. Avec elles, il a été question de rappels sur le programme mais surtout d’échanges sur tout ce qui est nouveau, car, d’après le Directeur général du Brmn, Airy Tonato, «le Prmn évolue et s’adapte au contexte béninois». Il s’agit fondamentalement a-t-il dit, d’un ensemble de mesures visant à assouplir le programme et à l’adapter à l’environnement béninois de manière à embrasser plus d’entreprises qui doivent être mises à niveau.
«Nous avons essayé d’assouplir un certain nombre de critères qui sont des critères qui viennent d’abord de l’Uemoa mais que nous avons essayés d’adapter à notre contexte» affirme-t-il.
C’est suite aux observations faites par le Brmn. «Nous avons depuis 2008 que nous sommes présents, travaillé et observé les entreprises qui sont entrées au programme et nous avons également essayé de comprendre celles qui n’arrivent pas à rentrer au programme, et ce qui les retient» confie le Directeur général.
Au chapitre de ces assouplissements exposés jeudi aux organisations patronales, il y a le nombre d’années d’existence des entreprises ramené à 2 au lieu de 3. C’est dans le but de prendre tôt les entreprises qui peuvent connaître des difficultés déjà au cours de leur deuxième année d’existence, et pour que le taux de mortalité des entreprises puisse baisser, selon le Dg. L’adaptation dont il est question, c’est aussi au niveau de la structure du capital. A propos, le programme exige que le capital de l’entreprise soit composé majoritairement d’actionnaires béninois. Mais le constat d’après le Directeur du Brmn, révèle qu’il y a, en ce qui concerne les demandes d’éligibilité, beaucoup d’entreprises qui ont des centaines de salariés mais dont les propriétaires étaient plus des étrangers. «Alors la question s’est posée pour nous de savoir est-ce que ce qui est important pour nous c’est la structure du capital ou les créations d’emploi au Bénin. Donc nous avons sauté cette rigidité au niveau de la structure du capital qui excluait des partenaires étrangers qui venaient s’installer au Bénin alors que l’un des critères même d’attractivité au niveau d’un pays, c’est le taux des investissements directs étrangers.» renseigne le Dg.
L’autre niveau de réadaptation du Prmn au Bénin, c’est aussi concernant les entreprises en difficulté qui ne sont pas normalement éligibles. Mais grâce aux nouvelles mesures, celles là en difficulté mais pas en cessation d’activité peuvent adhérer désormais au programme et retrouver leur pleine forme.
A noter que la question de certification des comptes n’a pas été occultée. Les principes du départ veulent que l’entreprise ait au moins trois états financiers certifiés avant d’être éligible au Prmn. Mais le Brmn s’inscrit désormais dans la logique d’accompagner les entreprises à retrouver la bonne voie, à rétablir leur situation financière et à faire certifier leur compte. Il ne s’agit donc plus d’exiger d’elles la certification au départ mais plutôt, de les appuyer à y parvenir.
Informé de toutes ces nouvelles mesures, le Conseil des investisseurs privés du Bénin (Cipb), par la voix de son Coordonnateur Pascal Patinvoh, a invité les participants à la séance à partager l’information auprès de toutes les entreprises afin qu’elles puissent adhérer au programme et prospérer
