Bénin : la CSTB exige la libération immédiate de Sébastien AJAVON

Après la mise aux arrêts et la garde à vue prolongée de Monsieur Sébastien ADJAVON, PDG de CAJAF-COMON SA, la CSTB, a recueilli plusieurs informations fournies par la presse, les avocats de Sébastien ADJAVON et par ses propres canaux. Elle fait la déclaration suivante :

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Lors de la dernière élection présidentielle de mars 2016, le peuple béninois s’est vaillamment battu et a mis fin au règne d’un système de gouvernance basé sur l’impunité et la corruption et pour empêcher la recolonisation de notre pays. Ainsi, le nouveau gouvernement dirigé par le Président élu, Patrice TALON, s’est installé avec l’espoir pour les travailleurs et le peuple, d’opérer la rupture d’avec la gouvernance calamiteuse d’hier. Ceci, afin de trouver des solutions adéquates aux multiples problèmes qui se posent à eux et qui les assaillent.

Mais, Depuis le vendredi 28 octobre 2016 jusqu’à ce jour, les travailleurs ont suivi , comme tout le monde, avec beaucoup d’angoisse cette rocambolesque affaire de découverte de 18 kg de « cocaïne pure » dans un conteneur de gésiers en provenance du Brésil et destiné à la société CAJAF-COMON. C’est ce qui a provoqué l’arrestation des trois agents de la société et du PDG, Sébastien ADJAVON. Tous sont gardés depuis près d’une semaine à la brigade territoriale de gendarmerie de Cotonou sous la responsabilité du procureur de la république près le tribunal de première instance de Cotonou.

Des déclarations du capitaine de la gendarmerie maritime et du procureur, il apparaît clairement que l’on tente désespérément de justifier l’incarcération de Sébastien AJAVON et des siens qui, à entendre ses avocats, ne sont, pour l’instant, coupables de rien dans l’affaire du trafic de 18 kg de cocaïne.

Sans aller dans les détails à l’étape actuelle des choses, certaines questions s’imposent:

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Pourquoi, alors que le capitaine de la gendarmerie maritime déclare que l’information sur l’arrivée d’un conteneur identifié contenant de la drogue était parvenue depuis la nuit du 27 au 28 octobre, n’avoir pas associé l’OCERTID (Office Central de Répression du Trafic Illicite de la Drogue) qui est, pourtant, le service spécialisé, à l’ouverture du conteneur ? Pourquoi a-t-on entretenu une confusion dès le départ pour une affaire aussi sérieuse et grave ?

Tout le monde se pose la question de savoir à qui profite la confusion qui a été semée sur le dossier et qui complique la manifestation de la vérité.

En enquête judicaire il est courant d’entendre les professionnels dire : « Dis-moi à qui profite le crime et je te dirai qui est le criminel ».

Alors, à qui profite la situation actuelle qui provoque déjà des scènes de violence, qui divisent les alliés politiques et peut engendrer, si on n’y prend garde, des querelles fratricides à conséquences incalculables, après seulement quelques mois d’installation du nouveau pouvoir ?

Sans nul doute, la confusion profite à ceux qui ont été vaincus lors des derniers combats politiques. Ce sont eux qui ont intérêt à ce que la barque chavire à la première tempête.

Mais malheureusement, lorsqu’on observe et on analyse certains comportements de l’exécutif, on est tenté de se demander si le gouvernement et son chef ne jouent pas le jeu des détracteurs du peuple, c’est-à-dire des vaincus. Sinon comment comprendre la précipitation et l’incohérence des actions menées depuis l’éclatement de cette affaire qui visiblement risque de distraire les travailleurs et les peuples qui attendent impatiemment la résolution de leurs problèmes.

En conséquence la CSTB s’insurge contre les actions du gouvernement qui viseraient à distraire les travailleurs et à les détourner de leurs objectifs à savoir la satisfaction de leurs revendications.

C’est pour cela que la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) exige la libération immédiate de Monsieur Sébastien ADJAVON et de ses collaborateurs.

NON à la diversion ! Non à la violation des libertés !
Cotonou le 01 novembre 2016
Le Secrétaire Général Confédéral
Paul Essè IKO

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