Bénin : Ernest Adjovi met le président Talon devant ses responsabilités

A travers 3 questions assez pertinentes, Ernest Adjovi, l’objecteur de conscience qui a soutenu Sébastien Ajavon à la présidentielle de mars 2016, interpelle le président de la république sur sa responsabilité dans la moralisation de la vie publique.

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« Ici, c’est le Bénin ». Cette expression qui rappelle l’une des chroniques, « Humeur du temps » du rédacteur en chef de La Nouvelle tribune, Marcel Zoumènou, est le titre d’un texte assez incisif et interpellatif qui fait le tour du web social béninois depuis la fin de la semaine dernière. L’auteur du texte a pour nom Ernest Coovi Adjovi, le fondateur des trophées Kora Music Awards, qui récompensent les meilleurs musiciens  africains.

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L’Objecteur de conscience, qui a soutenu Sébastien Ajavon à la présidentielle de mars 2016 est parti de l’affaire de cocaïne pour interpeller directement le président de la république sur sa responsabilité dans la moralisation de la vie publique.  Cette affaire de cocaïne est relative à la découverte du 18 kg de cocaïne dans des conteneurs destinés à la société CajafComon de l’homme d’affaires, arrivé troisième à la présidentielle passée. Après huit jours de garde à vue, le président du patronat et trois de ses collaborateurs ont été relaxés par le tribunal de Cotonou au « bénéfice du doute ». Dans l’entourage du « roi de la volaille », l’on avance la thèse du complot. Dans une interview accordée à nos confrères de Le Monde Afrique, Sébastien Ajavon accuse directement les services de renseignement. Il invite le chef de l’Etat à faire punir les auteurs.

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Le texte d’Ernest Adjovi est aussi une invite au chef de l’Etat, dans laquelle il demande au premier des Béninois de servir d’exemple en matière de moralisation de la vie publique. A cet effet, l’objecteur de conscience pose trois questions au président Patrice Talon, richissime homme d’affaires. Il l’exhorte à donner , dans les détails, les origines de sa fortune, estimée à quelques centaines de milliards de Fcfa. «Avez-vous jamais, en distribuant une petite partie de cette fortune, acheté la conscience de certains de vos concitoyens aux fins d’arriver à la magistrature suprême de ce pays, ceci en sachant que les textes l’interdisent ? », demande-t-il au président Talon avant de l’interroger sur la publication de son patrimoine. « Avez-vous déjà publié, comme l’exigent les textes qui régissent l’ordre de la République, l’état de vos biens pour nous permettre à la fin de votre seul mandat (auquel vous tenez tant et qui vous honore) de faire les soustractions nécessaires qui feraient de vous un homme de probité absolue », écrit Ernest Adjovi. Qui, in fine, avoue être sceptique sur la bonne foi du chef de l’Etat en matière de probité. Et pour le convaincre, l’actuel locataire de la Marina devrait déclarer son patrimoine

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