Bénin : Vers «des jours durs et très chauds» pour le ministre Ange N’koué

De sept  jours, il n’en reste qu’un pour un nouveau pic  dans la tension entre les artistes béninois de la Plateforme des confédérations et fédérations d’artistes et acteurs culturels et leur ministre de tutelle, Ange N’koué. 

Publicité

Très fâchés contre le retard observé dans le lancement officiel  de la saison artistique 2017 au Bénin, les artistes ont donné lors de leur point de presse du mercredi 16 novembre dernier à Africa sound city, un ultimatum de sept jours  au ministre du tourisme et de la culture pour se rattraper au risque d’un bras de fer sans merci. « Les jours qui viennent s’annoncent durs et  très chauds si la  saison artistique 2017 n’est pas lancée dans les sept jours qui viennent » a menacé, Pascal Wanou porte-parole de la Plateforme invitant le Président Talon à prendre ses responsabilités. « Nous invitons donc le chef de l’Etat à prendre la mesure de  la gravité de la situation et à prendre ses responsabilités afin que vive la culture béninoise » a-t-il lancé.  A propos de la saison artistique, explique l’artiste Eric Thomson, « c’est l’ensemble des activités conçues et à mettre en œuvre pour le compte de l’année civile à venir par les acteurs et opérateurs culturels tant individuels, associatifs, fédératifs et étatique, en cohérence avec les orientations stratégiques du gouvernement et  en application de la politique culturelle et de la loi portant charte culturelle en République du Bénin ».  Ceci permet au gouvernement d’avoir « une boussole  et un suivi dans la gouvernance du secteur des arts et de la culture afin d’en évaluer l’impact à terme ». Spécifiquement, la cérémonie  de lancement officiel de la saison artistique que réclament les artistes, est selon eux, « une véritable opportunité de communication pour l’Etat ». Aussi, ont-ils dit, « la cérémonie de lancement de la saison permet à l’Etat d’assurer un plaidoyer en faveur du secteur, d’organiser des rencontres entre artistes, opérateurs et institutions de financement ».  Avec la situation actuelle, sans cette cérémonie, selon les artistes de la Plateforme, « le risque d’une cacophonie dans le secteur se profile en 2017 » et « le Bénin ne pourra pas offrir un agenda culturel visible sur le net ». Une autre conséquence, signalée par la Plateforme, « les festivals professionnels existants grâce auxquels nos populations se mirent dans leurs cultures, leur manqueront »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité