Usa : Trump, un Président américain pour sevrer l’Afrique

Duel Clinton-Trump, les Américains ont tranché. Le nouveau locataire de la Maison Blanche à qui Barack Obama passera le témoin en janvier prochain a pour nom Donald Trump.

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A la surprise générale, mettant en porte à faux tous les sondages prédisant son échec, le magnat de l’immobilier a évincé l’ex-secrétaire d’Etat et ancienne première Dame Hilary Clinton. L’homme parvenu à la tête de la première puissance mondiale, s’est notamment démarqué par une campagne tonitruante basé sur un discours révolutionnaire anti-système. Menaçant de tout renverser  en remettant en cause les réformes du Président Obama, Donald Trump fait peur a beaucoup dans le rang des partenaires des Etats-Unis.

L’Afrique, l’oubliée de Trump

Tout au long de sa campagne agressive, le nouveau locataire de la maison a égrené une série d’actions chocs qu’il va poser. En ce qui concerne sa politique étrangère il a en ligne de mire, l’Etat islamique qu’il veut « mettre KO » dans la lutte  contre le terrorisme en surprenante collaboration avec la Russie. Trump est viscéralement contre l’accueil de migrants et de réfugiés sur le sol américain. Il a évoqué les relations avec la Syrie, le Mexique, la Russie, la Chine, l’Europe, Israël. Mais le hic, à aucune occasion le candidat Trump n’a évoqué la relation que les Etats-Unis entretiendront avec l’Afrique sous son administration. Le continent africain, constate-t-on, n’a pas trouvé de place dans le programme déjà inquiétant de l’indécrottable nouveau Président des Etats-Unis.

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Sevrer l’Afrique

 Arrivé à la tête du pays de l’oncle Sam, Donald Trump s’est fixé pour principal objectif  de remettre son pays sur le  toit de l’économie mondiale.

« Nous avons un programme économique incroyable, nous allons multiplier par deux notre croissance économique, nous allons être la meilleure  économie du monde » a-t-il déclaré dans son premier discours de Président élu des Etats-Unis. 

Une déclaration cohérente avec les mesures fiscales qu’il entend prendre pour soutenir les entreprises américaines.  Il  ne veut rien que le « Made in Usa » et a annoncé qu’il baisserait  voire supprimerait les impôts afin de relancer la croissance et l’emploi. Visiblement, Trump ne veut pas faire dans l’assistanat et les pays africains restés au biberon américain avec l’administration Obama se verront  brusquement sevrés. Des programmes d’assistance à l’Afrique comme le Yali, le Power Africa, le MCA et d’autres que Obama a entretenus pourraient perdre de leur consistance à défaut de disparaître. Et comme si Trump ignore les torts causés à l’Afrique avec le réchauffement de la planète dont les pays industrialisés à l’instar des Etats-Unis sont responsables,  il menace  de revoir  des actes pris par Obama dont l’accord de Paris et le projet d’oléoduc Keystone devant relier le Canada au Golfe du Mexique.  Un projet dont la conséquence pour l’Afrique risque d’être cruelle. A cela s’ajoute son projet de relancer l’industrie du charbon qui , non seulement contribuera au réchauffement de la planète mais provoquera de nouvelles chutes du prix du pétrole et bonjour les dégâts, en Afrique.

L’heure de se prendre en charge

Face à un Président américain avec une politique essentiellement protectionniste, les pays africains au biberon devront désormais prendre leur destin en main. Il s’agira pour eux de trouver des mécanismes pour s’autodéterminer. Le temps des monarques en panne d’inspiration semble ainsi courir à sa fin. Les nouveaux dirigeants  africains devront ainsi relever le défi d’une Afrique qui compte sur ses potentialités et  qui se prend en charge.

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