Budget de l’Etat 2017 : Mètongnon relève les points positifs et négatifs

Le gouvernement du Président Talon a transmis à l’Assemblée nationale le budget général de l’Etat, exercice 2017.

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Ce budget, actuellement en cours d’étude à l’Assemblée, a été examiné par Laurent Mètongnon, Secrétaire général de la Fédération des syndicats de travailleurs de l’administration des Finances (FESYNTRA-FINANCES) et membre de la convention patriotique des forces de gauche pour en sortir les points positifs et les points négatifs. Voici ci-dessous les conclusions de son examen.

Les points positifs du projet de loi des finances 2017 

  • le recrutement de 10.349 agents de l’Etat pour un montant prévisionnel de 17,7milliards de FCFA même s’il s’agit pour la plupart de la reconversion de vacataires en APE. (les postulants les plus nombreux à ce concours sont les vacataires) ;
  • la réforme des avancements dans la fonction publique dont la finalité permettra en 2017 que les soldes et accessoires soient liquidés sur la base de l’indice réel acquis ceci pour éviter les arriérés salariaux.
  • Un effort en matière d’infrastructures, eau et électricité.
  • Un appui sur les opérateurs économiques béninois plutôt que sur l’extérieur. (une certaine indépendance vis- à- vis de l’extérieur).
  • l’assainissement du climat des affaires, l’autonomie énergétique et la relance de l’économie ;
  • l’option d’aller sur le marché monétaire pour des emprunts obligataires et dépendre moins des PTF 
  • l’achèvement des bâtiments administratifs en construction pour réduire significativement les loyers et charges locatives ;
  • Le recours en priorité aux véhicules de l’Etat pour les manifestations officielles et autres activités courantes des services publics ;

Les points négatifs du projet de loi de finances 2017

Le projet de budget exercice 2017 vise à pressurer les couches populaires et enrichir les plus riches par la création de nouveaux impôts :

  • La suppression de l’exonération sur le matériel informatique et les groupes électrogènes ; (le matériel informatique et les groupes électrogènes étaient exonérés) ;
  • La taxation des gains de jeux de hasard désormais soumis à une contribution spéciale de 15% retenue à la source ;
  • L’institution d’une taxe d’entretien des infrastructures routières ; (cette taxe concerne les véhicules à quatre roues immatriculés au Bénin et utilisés pour le transport privé des personnes ou des marchandises) ; autrement dit le retour de la vignette.

Si l’on ajoute à tout cela, la suppression de la gratuité à l’école pour les filles du second cycle ; le rétablissement en vue du droit d’inscription dans les universités qui seraient portées jusqu’à 50.000 CFA, (montant supérieur au SMIG officiel), les déguerpissements des petits commerçants et artisans des abords des voies publiques sans création préalable de marchés de regroupement locaux dans les quartiers sur des emplacements réservés et qui ont été illégalement bradés, on voit bien que la politique du gouvernement actuel vise d’avantage à affamer les pauvres et à enrichir les riches par :

  • L’exonération des droits et taxes de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les autobus, autocars et minibus de toutes catégories, importés, fabriqués ou vendus à l’état neuf en RB et destinés au transport en commun ;
  • La réduction du taux spécial de la taxe de statistique pour la réexportation des produits pétroliers ;
  • La défiscalisation et les allègements fiscaux en faveur des riches (comme gratuité des droits d’enregistrement, etc.)
  • Avec la création et la mise en place d’une flotte de taxis dans les villes, sans aucune perspective pour l’emploi de plus de cent (100) mille zémidjans au moins dans la seule ville de Cotonou et l’émergence de nouveaux riches.

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