« Le manifeste de la relève », tel est le titre du dernier ouvrage publié par Moïse Kérékou. Paru aux éditions Fitila au Québec, ce petit livre de 86 pages est le fruit de profondes réflexions sur la situation du continent africain.
L’auteur y fait un bon diagnostic du sous développement, fait des propositions et expose sa vision d’homme politique en tant que président du Mouvement pour la relève(Mpr). Hier, 12 décembre 2016, un an jour pour jour après les obsèques de son père, il a présenté cet ouvrage à la presse.
Le 16 janvier 2017- quarante ans jour pour jour après l’agression du Bénin par les mercenaires dirigés par Bob Denard – sauf changement de calendrier, un autre Kérékou se mettra en vedette. C’est en effet ce jour qu’a choisi Moïse Kérékou, l’ex- ambassadeur du Bénin près la Turquie pour lancer officiellement son dernier ouvrage intitulé « le manifeste de la relève ». Comme son géniteur, lui aussi prône la révolution mais pour lui, il s’agit d’une révolution silencieuse. Ce concept usité par l’auteur dans le premier chapitre du livre regroupe l’ensemble des actions d’émancipation menées pour se soustraire du sous développement. Le diagnostic fait par Moïse Kérékou est écœurant. « L’ennemi numéro 1 des peuples africains en général est la pauvreté laquelle, tel un virus, a pris en otage le centre de commandement de la pensée humaine, le cerveau. », a-t-il affirmé. Pour lui, la pauvreté est incrustée dans le mental de l’homme. Le diagnostic une fois posée, l’auteur apporte la solution miracle. Il appelle à la nécessité et l’urgence d’une réformedu mental. Pour ce faire, dit-il, il faut accorder la priorité à l’éducation. Il conseille à l’homme de travailler son mental pour changer la société et même le monde car « tout est et se joue dans la tête et c’est dans la tête et avec la tête qu’il faut construire et se défendre. « C’est l’idée qui crée la matière. Nous pensons que le temps est venu d’aller vers la révolution des mentalités. Un peuple ne se développe pas avec le masque des autres », a-t-il conseillé.
Dans le 2è chapitre, il expose sa philosophie politique en sa qualité de leader du Mouvement pour la relève. « Notre philosophie c’est l’humanisme. C’est une politique faite de morale. Notre idéologie c’est la panafricanisme scientifique. Il ne saurait avoir de croissance à deux chiffres et de développement sans intégration, sans unicité de pensée et d’action. Que peut un petit pays de 10 millions d’habitants devant les superpuissances du monde comme la Chine avec 1, 3 milliard d’habitants, l’Inde plus d’un milliard, l’Union européenne avec plus de 500 millions d’habitants et les Etats Unis 300 millions ? L’homme doit être au centre des politiques de développement. Il est temps que nous changions de paradigmes », a-t-il souhaité. Plusieurs lecteurs de ce ouvrage sont venus faire leurs témoignages et ont invité les jeunes à le lire.