Bénin Marina hôtel : Une étrange omission qui décrédibilise le gouvernement

Très suivi dans sa gestion du dossier de la résolution du contrat de cession de Bénin Marina hôtel, le gouvernement béninois, a commis une bourde susceptible de faire douter de ses réelles intentions.

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Annoncé par le  Ministre d’Etat Pascal Iréné Koupaki dans son point de presse du mercredi 15 février, le principal reproche du gouvernement au groupe BMD investment & Finance Sa, a paradoxalement disparu du Compte rendu du Conseil des ministres parvenu à la Nouvelle Tribune (lire ici le compte rendu)

Une bourde remet en cause les réelles intentions du gouvernement béninois dans le dossier Bénin Marina hôtel qui défraie la chronique dans le pays. Entre le contenu du point de presse du Conseil des ministres du mercredi 15 février présenté par le Ministre d’Etat, Secrétaire général à la Présidence, Pascal Iréné Koupaki et le compte rendu pondu par Edouard Ouin-Ouro, le Secrétaire général du gouvernement, il est à relever une omission de taille qui rend vide le reproche fait à l’acquéreur, le groupe BMD investment & Finance Sa, à qui la gestion du réceptif hôtelier a été arrachée par exploit d’huissier. Il s’agit notamment des constructions et extensions à réaliser dans le cadre de la modernisation de l’hôtel.

Le péché par omission du gouvernement

« Bénin Marina Hôtel a été cédé en mars 2004. Le concessionnaire avait pour obligation de réaliser un programme d’investissement sur une période de vingt-six (26) mois, en procédant à la rénovation et la modernisation du bâtiment existant, et en construisant un bâtiment annexe avec cinquante-quatre (54) suites présidentielles et cent huit (108) chambres », a fait savoir le ministre Koupaki, lors de son point de presse dont l’intégralité a été abondamment relayée.

Mais chose étrange, la précision  à propos des « cinquante-quatre (54) suites présidentielles et cent huit (108) chambres » à réaliser ne se retrouve plus dans le compte-rendu censé être plus détaillé, et dont la copie est parvenue aux médias dans la soirée d’hier mercredi 22 février.

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« A l’issue d’une récente évaluation des différents contrats entre l’Etat et ces opérateurs, il a été constaté que les partenaires privés, dans l’exploitation de ces hôtels, ont manqué à leurs obligations dont certaines constituent des conditions résolutoires desdits contrats. », s’est contenté de signifier le compte-rendu du Secrétaire général du gouvernement, citant les hôtels concernés dont Bénin Marina hôtel, sans donner le détail des obligations non honorées.

Mais c’est sur cette omission, qui pourrait passer inaperçue, que le gouvernement se décrédibilise dans sa communication autour des faits reprochés au groupe privé à qui le complexe hôtelier a été entièrement « cédé » en 2004. Alors que le Ministre d’Etat parle de « cinquante-quatre (54) suites présidentielles et cent huit (108) chambres » à réaliser -chose que le compte-rendu du conseil des ministres ne dit pas-, le cahier des charges stipulant de quoi il s’agit le met en porte-à-faux. Ce cahier des charges signé le 27 mai 2011 par Pascal Irénée Koupaki lui-même, alors Ministre d’Etat chargé de la prospective du développement, de l’évaluation des politiques publiques et de la coordination gouvernementale dans le précédent régime du Président Boni Yayi, stipule en son article 8.2 qu’à Bénin Marina hôtel, « Ces constructions et extensions comportent obligatoirement : quarante (40) bungalows de type F1 (Chambre une pièce, terrasse et cuisine), dix (10) bungalows de type F2 (deux pièces, terrasse et cuisine ».  Du constat de l’omission et du constat des affirmations injustifiées du ministre Koupaki, on pourrait légitimement se demander si le cas « Bénin Marina hôtel » n’est pas une histoire cousue de fil blanc, à des fins inavouées

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