Desormais indésirables aux abords des voies et sur les espaces publics qu'ils occupaient, les vendeurs de rue versaient énormément de taxes à la mairie de Cotonou.
De 2003 à 2017, la mairie de Cotonou a perçu 16,8 milliards de francs Cfa chez ces commerçants délogés à coups d’engins à grands crocs sur ordre de l’Etat central. Ce chiffre émane de Lehady Soglo, l’actuel maire de Cotonou qui s’est confié dans une interview au Magazine Jeune Afrique. Il a en effet indiqué que la municipalité collecte près de 1,2 milliards de F Cfa par an. Ce qui donne un total de 16,8 milliards F Cfa en 14 ans de décentralisation.
Accusé par le préfet Modeste Toboula de perception illégale des taxes chez les vendeurs installés sur les espaces publics, Lehady Soglo se défend et soutient que les taxes ont été perçues conformément aux dispositions légales en la matière. « Je suis surpris qu’un responsable, censé exercer le contrôle de la légalité des actes ne connaissent pas le droit » a lancé Léhady Soglo indiquant : « la loi est claire : toute personne qui occupe le domaine public fait l’objet d’une taxation aussi bien au niveau communal que national ». Opposé au préfet Toboula sur la conduite de l’opération de libération des espaces publics à Cotonou, Léhady Soglo est le successeur de son père, l’ancien Président du Bénin Nicéphore Soglo et ancien maire de la capitale économique du pays.
