Mauvaise gestion: Jean-Baptiste Elias révèle un «gouffre financier énorme» à la Sonacop

Le président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac), Jean-Baptiste Elias, était hier l’invité de l’émission dominicale ‘’Le Grand rendez-vous’’ de la radio Soleil Fm.

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Au menu de cette sortie médiatique, plusieurs dossiers dont celui de la Sonacop. La Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop), n’est pas loin de la faillite, à en croire le président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac), Jean-Baptiste Elias. Invité hier dimanche de l’émission hebdomadaire ‘’Le Grand rendez-vous’’ sur la radio Soleil Fm, l’acteur de la société civile, a livré une partie des investigations du Fonac sur la gouvernance à la Sonacop. Les résultats de ces investigations sont inquiétants pour l’avenir de la société nationale.

« Le gouffre financier au niveau de la Sonacop est énorme », a révélé M. Elias qui détaille que le gouffre se trouve à deux niveaux.

Le premier niveau est celui relatif à la situation des tickets-valeurs. On se rappelle que dans un passé pas très lointain, la direction générale de la Sonacop avait repris des tickets-valeurs à certains clients, en vue de les leur remplacer par d’autres. A en croire l’invité de nos confrères de Soleil Fm, il y a de nombreux clients qui, après avoir déposé leurs anciens tickets, n’ont pu entrer en possession des nouveaux. La valeur des tickets selon Jean-Baptiste Elias, serait de plusieurs milliards de FCFA.  

« La Sonacop doit plusieurs milliards à ses clients », a-t-il confié.

 S’agissant du second niveau, l’invité qui ne comprend guère que cette société, joyau des Béninois, qui vend des produits pétroliers, puisse faire faillite, a expliqué que la Sonacop n’a pas de « fonds de roulement », alors qu’elle a beaucoup de charges. Toute chose qui, aux dires du président du Fonac, enfonce davantage la société étatique dans le gouffre.

Nécessité d’une nouvelle perfusion

Que faut-il faire pour remettre à flot cette société qui a compté parmi les fleurons de l’économie nationale ? Pour Jean-Baptiste Elias, il y a deux alternatives.

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« Ou bien l’Etat fait le geste qu’il faut en renflouant, une fois pour de bon et sérieusement, les caisses de la Sonacop, exigeant d’elle une meilleure gestion du patrimoine (…). Ou alors on prend la décision sévère de dire débrouillez-vous, faites en sorte que les choses se passent bien », a fait savoir l’acteur de la société civile.

Il faut rappeler que dans un passé récent, l’Etat béninois a injecté quelques trois milliards de FCFA dans cette société, pour tenter de lui redonner vie.  Qu’est devenue cette faramineuse somme ? L’invité de Wilfried Adoun et Virgile Ahouansè a souligné que le gouffre financier de la Sonacop dépasse trois milliards FCFA, et qu’il faudra penser à une dizaine de milliards pour relever la maison. Jean-Baptiste Elias qui n’envisage pas une nouvelle concession de la Sonacop au privé, pense également que l’Etat doit nommer à la tête de la société des « responsables vertueux », pour remettre sur pied la Sonacop

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