Manoeuvres autour de la Révision de la constitution : Des députés réagissent et clarifient

En marge des travaux du séminaire parlementaire d’appropriation qui se déroule à Dassa-Zoumè, et informés de la polémique sur les manœuvres des parlementaires pour une probable révision de la Constitution, certains élus du peuple ont fait savoir leur point de vue sur la question. Il s’agit des députés Valentin Djènontin et Adam Bagoudou. Lire leurs préoccupations.

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Honorable Valentin Djènontin

« …En ce qui concerne les cent bâtonnets par député pour voter la révision de la constitution, ce n’est que des supputations, en tout cas, jusqu’à l’heure où je lis ces informations. Nous sommes effectivement à Dassa-Zoumè en séminaire parlementaire pour l’appropriation d’une dizaine de lois relatives à la vie sociale, économique, sécuritaire de notre Nation.

Le projet de texte de révision de la constitution n’est encore vu par aucun député. Nous sommes tous aussi préoccupés que vous pour veiller au grain, à la paix, au bonheur et au bien vivre de nos concitoyens, dont nous ne sommes que des représentants au Parlement. Députés que nous sommes, nous ne sommes pas déconnectés de ce qui se passe, se vit ou se dit dans la République. Nous avons aussi une dignité, une personnalité à défendre. Nous n’allons pas tout avaler, tout accepter ou tout sacrifier sur l’autel d’un quelconque supposé « intérêt personnel ». Faites tout de même un peu confiance à vos élus. L’histoire et le temps seront nos juges »❒

Honorable Adam Bagoudou

«… A ce jour 25 février 2017, l’Assemblée nationale n’est encore saisie d’aucun projet de réforme constitutionnelle. Mais comme la machine des réseaux d’intoxication est déjà en  marche,  allant jusqu’à distiller dans l’opinion « 100 millions par député pour réviser la constitution et écarter Yayi, il me semble éthique, responsable et morale de relever ce qui suit :

1) nous sommes dans une démocratie institutionnelle, qui prescrit des prérogatives à chacune des institutions. Et en matière d’amendement constitutionnelle notamment, la saisine de l’Assemblée national n’est pas une option, mais une obligation constitutionnelle ainsi que l’a opportunément et fermement rappelé le  président de la Cour Constitutionnelle,

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2) la révision de la constitution est un vieux projet qui date du président Yayi. C’est donc notre projet, c’est  une initiative du pouvoir cauri. Elle était envisagée non pas pour exclure Talon, ni un autre candidat, ni  pour un troisième mandat, mais pour améliorer la gouvernance institutionnelle du pays. Pour rappel, elle devrait toucher notamment: la Cours Suprême avec la création de la  cours des comptes, l’imprescriptibilité des crimes économique, l’institutionnalisation de la cena, le système partisan, etc.

4) Talon  n’a fait qu’ajouter entre autres points d’amélioration de la gouvernance, à ses yeux,  la question du mandat unique.

5)  Tout comme la proposition Yayi ne visait pas  la création d’une nouvelle République, de même celle du président Talon ne saurait instituer une nouvelle République, au point de parler d’exclusion d’ancien président tel que Yayi.

6) Autre chose à souligner,  Talon voulait justement contourner l’Assemblée nationale et c’est la  Cour Constitutionnelle qui l’a contraint à faire machine arrière. Si les fondamentaux ne sont pas touchés, à savoir : la nature du régime et la forme républicaine de l’État, et autres…, je ne vois pas l’origine de la querelle.

7)  Tout comme Talon est arrivé au pouvoir sans un amendement constitutionnel, ni la volonté d’un homme, c’est ainsi que si Yayi doit revenir au pouvoir, ce ne sera de la volonté d’un homme encore moins de Talon, car c’est bien Dieu qui donne le pouvoir !

Les auteurs de l’intoxication visent sans doute un autre objectif, ternir l’image des députés dans la perspective des prochaines échéances »

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