De toute la pléthore des ambitions qui se manifestent pour briguer la succession de François Hollande à l’Elysée, il fait partie de la très restreinte liste des sept (07) qui ont réussi pour le moment à obtenir les cinq cents parrainages nécessaires pour être candidat à la présidentielle française de 2017.
Le candidat François Asselineau : complotiste, électoraliste ou lanceur d’alerte ?
François Asselineau, candidat de l’Union populaire républicain (UPR), qui n’avait pas pu obtenir les 500 parrainages en 2012, fait donc office de candidat-surprise pour 2017. Il est vrai que de tous les 07 candidats actuellement en lice, il est le moins connu…dans les médias. Et il fait tout ce qu’il peut pour exister ailleurs, notamment sur les réseaux sociaux. Une visibilité qu’il doit essentiellement à ses thèses jugées conspirationnistes. Ses détracteurs le présentent d’ailleurs comme ‘‘le candidat des complotistes’’. Le candidat François Asselineau est convaincu que la CIA soutient Daesh en Irak. Sa démonstration est simple voire simpliste. Selon lui, c’est l’Arabie Saoudite soutenue par la Qatar qui fournit les armes à Daesch en Irak ; or, l’Arabie Saoudite est l’allié des Etats-Unis ; donc les Etats-Unis (par la CIA), soutiennent Daesh. Cqfd !
François Asselineau va plus loin. Il voit la CIA derrière les attentats du marathon de Boston et croit savoir que derrière les attaques terroristes de Boko Haram en Afrique, se cachent des citoyens musulmans manipulés par les célèbres services de renseignements américains, la Cia. Des théories qu’il développe sur les réseaux sociaux et qui lui confèrent une forte audience, comme sur You tube. Une stratégie qui lui permet de se tailler sa place au sein de l’opinion publique française, croit-il. Et il s’en vante, présentant son parti, l’UPR, comme « Le parti qui monte malgré le silence des médias ». Et quand les médias à très forte audience daignent lui donner la parole comme c’était le cas hier, le propos paraît moins assuré, moins assumé. En effet, invité du JT de 20heures hier sur TF1, il a certes repris et expliqué ses théories du complot. Mais quand il a été interrogé sur les sources de ses affirmations, il a préféré brandir certains journaux et a expliqué au journaliste qu’il ne faisait que relayer ‘‘ce que écrivent vos confrères’’.
Financement des terroristes : le débat s’impose
Quel crédit accorder aux déclarations de ce candidat qui semble avoir trouvé le ‘‘bon discours électoraliste’’ pour exister (sur les réseaux sociaux) et faire son chemin lors du premier tour de la présidentielle française du 23 avril prochain ? Chacun se fera son idée sur la question. Toutefois, il faut reconnaître que les théories dites du complot sont loin d’être une simple vue de l’esprit d’un candidat en quête de suffrages. Elles sont parfois reprises par des observateurs avertis qui s’interrogent très souvent et de manière très pertinente, sur l’origine des armes sophistiquées que Boko Haram, par exemple, utilise pour commettre des actes terroristes en Afrique.
Au-delà de la raillerie des thèses dites complotistes, au-delà des calculs qui paraissent électoralistes, il faudra bien, un de ces jours, que l’opinion publique internationale comprenne d’où viennent les armes, d’où vient le financement qui permet aux groupes terroristes d’être aussi actifs, notamment en Afrique…
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