Le pouvoir exécutif ne doit en aucun cas se substituer aux élus. Le gouvernement et les communes ne sont pas en compétition…Le maire de la commune de Cotonou, Léhady Soglo a procédé, hier mercredi 29 mars 2017, à l’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2017 du conseil communal. Occasion pour le président de la Renaissance du Bénin de fustiger la révision de la constitution sans rechercher le consensus.
Le conseil communal de Cotonou tient depuis hier sa première session ordinaire de l’année 2017. Et à l’ouverture de cette session, le maire Léhady Soglo s’est prononcé sur l’actualité brulante de l’heure. Evoquant la révision de la constitution, le premier citoyen de Cotonou a rappelé que la loi fondamentale de 1990, malgré «ses imperfections, a été le garant de notre paix et de notre stabilité depuis 27 ans ». Il a ensuite fait constater que « le projet de loi constitutionnelle actuellement source de polémiques reformule 43 articles de la constitution, affecte presque toutes les institutions de la République (leur mode d’organisation, leurs attributions, leurs règles de fonctionnement), soustrait désormais le Chef de l’Etat à la justice, y compris à la fin de ses fonctions, quel que soit le délit ou le crime commis, confisque la signature du peuple en retirant au parlement un droit fondamental , celui de ratifier les accords internationaux . Fort de ces remarques, le président du conseil municipal de Cotonou se demande si dans ces conditions, le parlement peut prendre seul la responsabilité de réécrire la constitution sans s’en en référer au peuple souverain.
Une administration territoriale difficile
Une fois la question de l’actualité évacuée, le maire a invité les conseillers à être à l’écoute de leurs populations dans le contexte sociopolitique actuel marqué par la paupérisation, le mécontentement et la crise sociale. Il a dénoncé les acharnements orchestrés contre le pouvoir local. Pour le Maire, l’absence de dialogue entre l’exécutif et les élus ainsi que le non-respect des textes de la décentralisation, constituent des freins à l’expression de l’Etat de droit.
«Le pouvoir exécutif ne doit en aucun cas se substituer aux élus. Le gouvernement et les communes ne sont pas en compétition, leur complémentarité est indispensable. Le salut des populations, j’en suis convaincu, sera le fruit de relations apaisées entre le gouvernement et les communes», a-t-il martelé.
Dénonçant cette gouvernance exécutive marquée par l’absence de concertation, de consensus et de considération aussi bien pour les populations que pour les institutions, Il convient de préciser qu’au cours des trois jours de session, les travaux vont porter sur l’adoption du rapport d’activités du Maire, le compte-rendu des missions effectuées, les interpellations de la ville, et le compte-rendu sur le contentieux entre la Mairie de Cotonou et la société Sodecib. Le conseil communal va aussi se pencher sur les points relatifs à l’autorisation pour l’élaboration du Plan de développement communal (Pdc), sans oublier le point sur la mise en place de la Commission de gestion foncière (Cogef)
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