Si par extraordinaire, le projet devrait passer lundi en plénière, les députés verront le peuple à sur l’esplanade de l’Assemblée nationaleLa Conférence épiscopale du Bénin a reçu hier mercredi 29 mars, la visite des membres du Front pour un sursaut patriotique. Cette rencontre d’échanges entre dans le cadre d’une tournée entreprise par les membres du Front auprès des personnalités politiques, morales et religieuses. A la clé une seule exigence : Le retrait pur et simple du projet de loi portant révision de la constitution. Après Albert Tévoédjrè et la Cour constitutionnelle la semaine écoulée, c’est au tour de la Conférence épiscopale du Bénin de recevoir hier, les membres du Front pour un sursaut patriotique. Le même exercice que chez leurs précédents hôtes a eu lieu.
Les membres du front ont exprimé aux évêques leurs inquiétudes vis-à-vis du projet de révision constitutionnelle envoyé aux députés. Le rôle joué par le clergé dans les moments de crise, explique leur décision d’aller vers les évêques, selon les membres du front.
« Nul n’ignore le rôle joué par Mgr Isidore de Souza à la conférence nationale, et nous demandons au clergé d’intervenir parce que le peuple est en danger », a justifié Laurent Metongnon. « Nous sommes allés nous adresser aux chrétiens catholiques et aux chrétiens en général parce que l’heure est grave », s’explique Eugène Azatassou.
Il s’est agi une fois de plus pour les hôtes des évêques de tirer la sonnette d’alarme sur les « normes antidémocratiques et liberticides » que renferme la proposition de constitution actuellement au parlement. « Nous avons transmis à la conférence épiscopale notre demande que le gouvernement retire tout simplement le projet du parlement, et qu’une assemblée constituante soit réunie pour discuter d’un nouveau projet qui prend en compte toute la perspective de développement, de cohésion nationale de notre pays », a rappelé Eugène Azatassou.
« Si par extraordinaire, le projet devrait passer lundi en plénière, les députés verront le peuple à sur l’esplanade de l’Assemblée nationale », prévient Laurent Metongnon qui rappelle que les membres du front sont prêts à le faire comme ce fut le cas la semaine dernière.
Pour le militant du Parti communiste du Bénin (PCB), le peuple a faim et ne veut pas que les institutions soient fragilisées, que le président ratifie les accords de prêts, et en discute après avec la Représentation nationale. « Si nous faisons tout cela et que le président ne nous écoute pas, nous allons passer à la vitesse supérieure », avertit Léonce Houngbadji, membre du front. Les membres du front n’entendent donc pas reculer avant de voir leurs inquiétudes prises en compte
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