«Jean Pliya l’humaniste»: Une anthologie publiée sur la vie et les œuvres du «Sénèque béninois»

A l’Infosec de Cotonou, ce mardi 28 février, a eu lieu le lancement de «Jean Pliya l’humaniste », un livre d’anthologie constitué des Actes du « Colloque international sur Jean Pliya », organisé en Mai 2016 par le Centre international de recherches et d’études francophones (Ciref).

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Des sommités scientifiques et littéraires béninoises et étrangères ont présenté de riches communications sur les œuvres et la vie de l’immense homme, présenté comme un grand humaniste. Le « Sénèque béninois » est  décédé en 2015. Déjà date historique pour le Bénin, le 28 février s’est chargé d’un autre évènement de taille pour le pays, avec le lancement ce mardi de «Jean Pliya l’humaniste », un livre pour revisiter le grand parcours de l’icône de la littérature béninoise, partie pour le repos éternel en 2015.

Publié avec la coordination du professeur Adrien Huannou chez Ciref Editions, l’œuvre de plus de 500 pages est constituée des Actes du colloque international sur la vie et Jean Pliya, organisé il y a un an, par le Centre international de recherches et d’études francophones (Ciref). Qu’il s’agisse de ses œuvres dramatiques, de ses nouvelles, romans, contes et œuvres religieuses, ou qu’il de ses réalisations académiques et pédagogiques, ou encore même de ses précis de diététique et secrets de vie, tout de Jean Pliya a été méticuleusement décortiqué dans ce livre, selon les présentations qui en ont été faites.

A propos de l’humaniste Jean Pliya

«Jean Pliya l’humaniste ». Ce titre selon la présentation du Prof Adrien Huannou, n’a pas été choisi sur un coup de tête. Il s’agit d’un constat général relevé par la plupart des communicateurs au colloque du Ciref.

« L’homme au cœur de l’œuvre de Jean s’inscrit dans un projet humaniste puisqu’il est toujours question de son épanouissement en tant qu’être humain, autrement dit de son bonheur », écrit Anicette Quenum, citée par le Prof Huannou.

Comme elle, relève le présentateur, le professeur au département des Lettres modernes, Pascal Tossou Okri écrit « le thème unique des trois nouvelles du recueil  »Le chimpanzé amoureux » est  l’humanisme ».  Pour lui, « Chez Jean Pliya, fiction et réflexion  se fécondent en tant que deux dimensions liées d’une même quête : l’épanouissement de l’homme ». Même observation faite par Romain Hounzandji, qui trouve que dans « »Kondo, le requin » Jean Pliya a transposé sur le personnage de Gbêhanzin, une forte dose de sa vision humaniste du monde ».

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Cet humanisme unanimement reconnu chez Jean Pliya, est selon Prof Huannou, qualifié d’«humanisme chrétien», par le professeur Pierre Mèdéhouègnon. De l’homme au cœur de la multitude de réflexion, le Psychopédagogue Gabriel Boko dans sa communication, affirme qu’il est « le Sénèque béninois », et a « ouvert des perspectives nouvelles qui sont comme des chemins nouveaux de l’espérance et du salut de l’homme ».  

Conforté par tous ces témoignages et sa propre conviction, le présentateur, éminent professeur des Lettres soutient « En somme, Jean Pliya est un humaniste au sens plein du terme ».

Un père dur, un papi chocolat

Chez Jean Pliya, la vie publique et la vie familiale laisse un décalage, un contraste. Porte-parole de la famille Pliya, José Pliya apprend que son père était « exigeant » et « dur », en tout cas pour les 5 premiers des 7 enfants qu’il a eus. « C’était une figure extrêmement autoritaire », a-t-il déclaré, ajoutant plus loin dans ses propos «c’était l’exigence et la dureté ». Mais, loin d’être méchant, il reconnaît que ce fut formateur.

D’ailleurs, avec le temps, la douceur a pris le dessus et ses deux derniers enfants, notamment Jean-Charbel le benjamin à qui il caressait la tête, n’ont pas goûté à l’extrême exigence. Pareil chez les petits enfants qui avaient des dénominatifs pour appeler le pépé. C’était un « papi chocolat » pour les enfants de José qui ont eu le bonheur de goûter à l’un des chocolats traditionnellement faits par le pépé diététicien. Le fils fier de son père reconnaît qu’il a été un humaniste.

« Mon père était trop humaniste » a déclaré José Pliya.

Devoir de célébrer Jean Pliya

« Personnalité polyvalente, d’une stature exceptionnelle, grand écrivain à l’œuvre multidimensionnelle, essayiste, auteur religieux, prédicateur et homme de culture béninois » selon la présentation de Prof Huannou, Jean Pliya, ont reconnu les représentants du gouvernement béninois, Prof Odile Attanasso, ministre de l’Enseignement supérieur et Richard Sogan, Sg du ministère de la Culture, mérite d’être honoré pour ce qu’il a apporté à son pays le Bénin.

Sur ce, les sommités scientifiques ont fait d’importantes propositions aux autorités béninoises. Baptisé des rues à son nom, un monument, un musée, sont autant d’idées pour l’immense référence béninoise décédée le 14 mai 2015

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