Invité de l’émission « Actu Matin » de la télévision privée Canal 3 Bénin, hier mardi 07 mars 2017, le professeur Léon Bio Bigou a déploré ce qui s’observe depuis quelques années au niveau de la chefferie traditionnelle du Bénin, avant d’annoncer que cela est dû en l’absence de loi en la matière.
« Aucun pays au monde ne s’est développé en dehors de sa culture ». C’est hier mardi 07 mars 2017 sur l’émission « Actu Matin » de la télévision Canal 3 Bénin, que le professeur Léon Bio Bigou a fait cette déclaration. Conscient que le développement d’un pays passe par la culture, il a à travers cette déclaration, invité les politiques promouvoir la chefferie traditionnelle, et n’a pas eu la langue de bois face à l’attitude des rois et têtes couronnées.
Selon ses dires, certaines personnes prétendent avoir le titre de roi parce qu’elles sont prêtre d’une divinité ou Chef de terre. « Cela n’est pas possible » s’est-il fendu. Il estime que leur comportement est dû en partie à la manipulation des hommes politiques. Un roi est celui qui gère les hommes dans un espace donné. De plus, ce dernier doit avoir un certain nombre de chefs traditionnels qui reconnaissent son autorité, a laissé entendre Léon Bio Bigou.
Le professeur a expliqué qu’en 2008, deux recommandations ont été faites aux sorties du forum des rois et dignitaires du Bénin. Des recommandations à l’endroit du gouvernement et à l’égard des leaders traditionnels eux-mêmes.
« Parmi ces recommandations, il était question de prendre un texte pour la direction de la chefferie traditionnelle au Bénin. Mais depuis 2008 jusqu’à ce jour, rien n’est fait en la matière » a-t-il mentionné.
Il est convaincu qu’un statut constitutionnel des rois et têtes couronnées permettra d’encadrer les déviances au niveau de la chefferie traditionnelle. « Il faut consulter les rois sur tout ce qui engage l’avenir de la République », a souhaité le professeur Léon Bio Bigou. A préciser que le professeur est le seul député sous la 4ème mandature à avoir fait une proposition de loi pour encadrer la chefferie traditionnelle