Assemblée nationale: Les magistrats demandent le retrait du projet de révision de la constitution

Les magistrats réunis au sein de l’Union nationale des magistrats du Bénin, (Unamab) ont donné de la voix hier dans la ville capitale, à travers une gigantesque marche de protestation qui a démarré devant la bibliothèque nationale de Ouando, pour finalement se muer en n sit-in tenu sur l’esplanade extérieure de l’Assemblée nationale.

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Secrétaires généraux des centrales syndicales, anciens comme en exercice, ont tous battu le macadam pour protester contre le projet de révision de la constitution. Par la même occasion, ils ont demandé aux honorables députés le retrait pur et simple des lois scélérates transmises par le gouvernement sur la table des parlementaires. Prenant la parole sur les lieux, le président de l’Unamab, Michel Adjaka, dira que si la justice n’était pas indépendante, Patrice Talon ne serait pas président de la République aujourd’hui.

Aussi, déclare t-il que si les juges n’étaient pas indépendants, on en aurait pas trouvé pour rendre une ordonnance de non-lieu.

« Si le Conseil Supérieur de la Magistrature devrait siéger et juger les magistrats en présence des représentants du gouvernement, aucun magistrat n’aurait eu le courage de donner tort au président de la République, dans un dossier où il est concerné… », a-t-il martelé.

Le président de l’Unamab a profité de cette occasion pour mettre en garde le chef de l’Etat à ne pas mettre « sous ses talons » des institutions de contre-pouvoir à savoir la justice, la Cour constitutionnelle, la Cour des comptes qu’il a rattaché à sa personne, l’armée qui est devenu son jardin secret, le conseil national de renseignement pour nous empêcher de vivre allègrement, la suppression des associations de manifestation.

Les représentants des centrales syndicales présents à savoir Paul Esse Iko, Pascal Todjinou, Cyprien Lokossou, Noël Chadaré, Emmanuel Zounon, Laurent Métongnon, ont à tour de rôle dénoncé les manigances du pouvoir en place, et demandé le retrait de ces lois liberticides et scélérates qui n’honorent pas notre démocratie chèrement acquise. Le président de l’Unamab, Michel Adjaka et les responsables de centrales syndicales promettent de revenir à la charge si leur cri de détresse n’était pas entendu.

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Signalons que c’est le Secrétaire général administratif de l’Assemblée nationale, Rémy Dassi, qui a reçu leur motion en lieu et place du président de l’institution. Ce dernier, après quelques échanges avec ses collègues, puisque lui-même magistrat, a promis de rendre compte fidèlement au président de l’Assemblée nationale.

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