Honorable Benoît Dègla : …Une constitution qui prend en compte les intérêts du peuple sans compromission…Les parlementaires se sont réunis ce jour mardi 4 avril 2017 en séance plénière pour se prononcer sur le rapport de la commission des lois du parlement.
Du rapport déposé par la commission, il ressort que le document est jugé recevable sur la base de trois critères énumérés par les articles 154 à 156 de la constitution à savoir l’absence d’atteinte à l’intégrité territoriale, le caractère républicain et la laïcité de l’Etat.
Le rapport de la commission des lois relatif au projet de loi portant modification de la constitution du 11 décembre 1990, va-t-il recueillir la majorité nécessaire pour déclencher l’examen du projet de révision de la constitution? Pour l’instant, rien ne permet de l’affirmer car les avis sur le sujet sont partagés.
Les discussions qui avaient démarré dans la matinée de ce mardi 04 Avril viennent de reprendre après une suspension . Plus d’informations dans quelques heures.
Quelques réactions de députés
Honorable Benoît Dègla : …Une constitution qui prend en compte les intérêts du peuple sans compromission…
« Députés que nous sommes nous acceptons volontiers qu’on nous appelle des représentants du peuple et à cet effet Monsieur le Président je crois que nous ne pouvons pas rester impassible, insensible aux cris de détresse portant sur l’amenuisement des conditions de vie de nos populations sur le chômage, sur la pauvreté croissante, sur la colère grandissante de nos mères, de nos sœurs de Dantokpa. Ce cri, il est entendu, il retentit partout dans le pays y compris dans les petits hameaux. En un mot, il apparaît clairement nos populations ont d’autres priorités qui ne portent pas nécessairement sur la révision constitutionnelle.
Toutefois, il est bon de rappeler que la constitution elle-même définit les conditions dans lesquelles le Président de la République peut prendre l’initiative d’une telle révision. C’est donc qu’entend que député, il ne nous revient pas d’apprécier de l’opportunité ou non d’une telle démarche. Aujourd’hui, il nous appartient de rassurer nos populations, qu’il ne s’agit que de la prise en compte du document et que seul son adoption permettrait d’y insérer les nombreux amendements trop pertinents qu’ils ont formulé.
C’est à ce prix que nous pensons engager notre voix, lors de la deuxième phase à savoir l’étude de la commission article par article. La colère et la paix sont mauvaises conseillères. Face à la colère du peuple, peut être très mal informé, la peur de cette colère ne doit pas nous dicter notre conduite. Et quand on remet à Dieu, on fait toujours le bon choix en harmonie avec sa volonté et la vérité. C’est personnellement l’engagement que je prends devant le peuple de faire en sorte que nous ayons une constitution qui prenne réellement en compte ses intérêts sans compromission. Le peuple est à l’écoute, le peuple a ses priorités, le peuple a ses attentes… »
Rachidi Gbadamassi …la révision doit être toujours considérée comme une question tabou…
« Le sujet qui nous réunis ici en ce moment, est un sujet crucial. Certaines personnes ont tôt fait d’affirmer que les députés de la 7ème législature ont été achetés à coup de milieu. Or l’importance du sujet ne doit point faire perdre de vue les questions essentielles suivantes, qui sommes-nous ? Où étions-nous ? Où voulons-nous aller ?
Si à ces différentes questions, les réponses paraissent faciles, l’exercice devient par contre difficile lorsqu’il s’agit d’y répondre. En effet, monsieur le président, la question de la révision de la constitution du 11 décembre 1990, dans le contexte qui est le notre aujourd’hui doit être toujours considérée comme une question tabou. Si pour les uns, il faut à tout prix sauvegarder sa virginité sur fond d’orgueil patriotique, pour les autres, il est indéniable de soutenir le projet…
Le débat de la révision de la constitution suscite des craintes, des incertitudes au niveau de nos concitoyens… c’est notre tour de jouer notre partition sans pression aucune … Monsieur le président, le débat tel qu’il est mené par ceux cela même qui sont censés éclairer la lanterne de l’opinion publique, me paraît quelque biaisé, ils s’adonnent à de l’intoxication, de la manipulation de l’opinion publique. Ils font croire à l’opinion publique qu’il faut aller au référendum avant de venir au parlement… »
Répondre à Anonyme Annuler la réponse