Au fil des années, certains cadres de la Direction générale des impôts ont réussi à mettre en place un réseau bien huilé de faussaires qui siphonnent […] les recettes fiscales. La Direction générale des impôts est-elle devenue la caverne d’Ali Baba ? Alors que le gouvernement de la rupture s’évertue à assainir les finances pour accroître les recettes de l’Etat, certains cadres de la Direction générale des impôts ne l’entendent pas de cette oreille.
Au fil des années, ils ont réussi à mettre en place un réseau bien huilé de faussaires qui siphonnent par des fourberies administratives les recettes fiscales. Leur mode opératoire : le vol des chèques émis par des contribuables. Selon des sources officieuses, une fois que des contribuables paient leurs impôts par chèque, ils s’empressent de dissimuler ces chèques qu’ils monnaient, et partagent l’argent entre eux.
Pour combler le vide, ils remplacent habilement ce montant par les crédits d’impôts que l’Etat donne à certaines entreprises qui ont exécuté des marchés publics financés par les partenaires extérieurs. Ces crédits sont des titres que l’Etat octroie à ces entreprises qui les utilisent après pour payer leurs impôts. Les faussaires eux, procèdent au remplacement des noms des propriétaires de ces crédits d’impôts par ceux dont ils ont volé les chèques.
Le pot aux roses a été découvert la semaine dernière. L’Agence de gestion des travaux urbains (Agetur), par le truchement de son comptable, a procédé à un versement d’impôt par chèque de 35 millions. Normalement le chèque du versement doit être enregistré dans un cahier tenu pour la cause par la secrétaire du Receveur principal des impôts (rpi).
En procédant dans la soirée aux vérifications et ayant sûrement su que l’Agetur doit faire un versement dans la journée, il a été surpris de ne pas voir une mention de paiement d’impôts de cette société dans le cahier. C’est alors qu’il décide de procéder à la vérification en appelant l’Agetur. La direction confirme avoir effectivement envoyé son comptable verser l’argent. Le Rpi interpelle sa secrétaire qui finit par avouer l’avoir volé et commence à bégayer. C’est ainsi qu’elle a été arrêtée.
De fil en aiguille plusieurs autres cadres de la Dgi ont été arrêtés et gardés à vue à la Brigade économique et financière (Bef). Au total, ils sont au nombre de six. Il s’agit des personnes dont les noms correspondent aux initiales suivantes : J H, M S, GT, C L, le comptable de l’Agetur et la sécretaire du Rpi. Tous seront présentés au procureur ce jour. (Affaire à suivre).
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