« Il y a une mauvaise gestion des personnes ressources [politiques, Ndlr] qui l’ont porté au pouvoir », a-t-il déploré. Ancien ministre et ancien conseiller du président Boni Yayi, Alexandre Hountondji aimerait bien jouer un rôle au sein du régime du Nouveau Départ.
Il voile à peine sa frustration d’être ignoré par l’actuel locataire de la Marina, qu’il a soutenu au second tour de la présidentielle de mars 2016. C’est l’un des principaux messages de ses récentes sorties médiatiques.
« Talon a commencé l’exercice du pouvoir sans socle politique, sans racine politique », a-t-il souligné le 20 avril dernier, lors des quatrièmes entretiens politiques de l’Association béninoise de droit constitutionnelle (Abdc), consacrés au bilan citoyen de l’année d’exercice du pouvoir par le président de la république.
« Il y a une mauvaise gestion des personnes ressources [politiques, Ndlr] qui l’ont porté au pouvoir », a-t-il déploré. Comme pour envoyer des piques à certaines personnalités très en vue dans l’entourage du chef de l’Etat, Alexandre Hountondji charge : « nous sommes dans un pays d’intelligence. Nous ne pouvons pas nous contenter de quelques jeunes premiers qui savent bien parler français. »
Et quand il finit cette satire, son message au chef de l’Etat se fait un peu plus claire : « Dites à Talon de confier la politique aux politiques et de se consacrer à la résolution des problèmes des Béninois ». Quant au bilan de l’an 1 de gouvernance, il ne le trouve « pas bon ». Invité hier de la rubrique « Sous l’arbre à palabre » de notre confrère l’Evénement Précis, Alexandre Hountondji est resté quasiment dans le même registre.
Il a affirmé que « la rupture est mal partie », mais elle peut être redressée si le Chef de l’Etat associe les Béninois à sa gestion. Il fustige le non-respect par Talon de l’accord signé à l’entre-deux tours de l’élection présidentielle. Alexandre Hountondji, pour rappel, est resté politiquement très engagé aux côtés de Boni Yayi jusque vers la fin de son régime, où les choses se sont brouillées entre le système et lui.
En 2016, c’est l’un des nombreux candidats tombés au 1er tour, et qui au second, ont soutenu Patrice Talon contre Lionel Zinsou, le dauphin du président sortant
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