Selon lui, la réforme du président Patrice Talon n’avait aucune logique de caporalisation du peuple, ni aucune logique opportuniste.Invité sur l’émission « Cartes sur table » de radio océan Fm, l’honorable Gildas Agonkan, député de la Renaissance du Bénin, est revenu sur certaines questions d’actualité qui ont défrayé la chronique, notamment les dessous du rejet du projet de révision de la constitution et la dernière sortie télévisée du président de la République.
« Je fais le constat qu’il y a eu un glissement de position du temps d’un rapport en commission vers le temps d’un rapport en plénière. Quelque chose a dû se passer… ».
Ce sont là les déclarations de l’honorable RB, Gildas Agonkan qui a tenté de donner quelques explications sur ce qui s’est passé le mardi 04 avril 2017 à l’hémicycle par rapport au rejet du projet de révision de la constitution et surtout par rapport à la présidente Rosine Vieyra Soglo, qui a déclaré en plénière que les députés ont reçu de l’argent.
« Personnellement j’ai dit de façon ferme et je continue par le dire, de ma position de député qui est décidé de soutenir l’action gouvernementale, je ne voyais pas pourquoi il faut me donner de l’argent pour faire ce pourquoi je suis élu… J’ai été un peu choqué, un peu surpris, j’ai été même inquiété parce que la présidente de mon parti que tout le monde adore, que tout le monde, à la limite chouchoute, puisse nous dire en aparté, nous allons faire des amendements et améliorer le texte et voter par la suite, puisqu’elle a déjà adopté en commission des lois, je ne ferai pas de conjecture » a déclaré Gildas Agonkan.
Evoquant l’aspect sanction brandi contre la présidente Rosine Soglo, le député RB précise « vous voulez qu’on sanctionne maman ? Je ne pense pas, ni au niveau de la RB, ni au niveau du parlement… J’ai du respect pour elle. Que ses propos fassent l’objet de polémiques, d’inquiétudes, c’est bien possible, mais qu’est-ce qu’on peut faire à maman Rosine Soglo. Moi de ma position, je ne prendrai pas le risque d’aller vers une sanction contre maman Rosine Soglo ».
En ce qui concerne la sortie médiatique du chef de l’Etat le samedi dernier, le député Gildas Agonkan dira que probablement, à écouter le chef de l’Etat, les choses ne seront plus comme par le passé. Le député évoque alors la rectification de la rupture.
Selon lui, la réforme du président Patrice Talon n’avait aucune logique de caporalisation du peuple, ni aucune logique opportuniste. Toutefois, il reconnait que le chef de l’Etat aurait dû, juste après l’introduction du document ou avant l’introduction du projet au parlement, expliquer les faits liés à la constitution et projeter dans le futur ce qu’il a voulu changer en lien avec les aspirations du peuple. Notamment la question des magistrats, la question de l’impunité des députés et des membres du gouvernement, la question de ratification et autres. Pour le député Gildas Agonkan, il aurait dû faire cette émission pour éviter certaines intoxications.
« Ceux qui ont opéré ce blocage étaient dans une logique politique, que le projet soit bon ou pas, il fallait arrêter cela » précise t-il.
Mais il ne comprend toujours pas que des personnes qui ont soutenu le projet en commission subitement fassent un surprenant revers. D’autres sujets tels que le bilan de l’an « un » de gestion du pouvoir par le président Talon et la récente visite de l’ex chef d’Etat Boni Yayi au président Nicéphore Soglo, n’ont pas été occultés.
Répondre à Helian Annuler la réponse