L’ordonnance de non lieu rendue la semaine dernière par le juge du 2è cabinet sur l’affaire Ppea2 continue de faire des vagues.Le nombre des indignés s’accroît au jour le jour et on a comme l’impression que cette décision a contribué à réveiller l’opinion.
La décision du juge sonne faux aux yeux de maintes personnes. Il a donné l’impression de balayer du revers de la main tous les efforts déployés au début de l’éclatement de cette affaire. Le rapport du cabinet international Kroll sur l’affaire PPEA-II est pourtant clair. Il avait bien situé les responsabilités.
Des gens protégés aujourd’hui par le pouvoir ont été clairement identifiés comme étant à la base de ce scandale qui a terni l’image du Bénin. L’ancien chef de l’Etat avait fait de son mieux. D’où les vérifications du cabinet Kroll et la saisine de la justice. Et puis, rien n’avait été inventé.
Dans une correspondance en date du 06 mai 2015 adressée à l’ancien Président de la République, l’ambassadeur des Pays Bas avait clairement notifié que «les résultats définitifs de l’audit annuel de la gestion 2014 du Programme Pluriannuel d’appui au secteur Eau et Assainissement (PPEA-II) ont révélé de graves irrégularités» qu’il a qualifiées de «fraudes, notamment au ministère de l’Eau portant sur un montant d’environ 2,6 milliards». C’est au vu de la gravité de cette situation que le Gouvernement des Pays-Bas a décidé d’arrêter les activités du PPEA-II/2013-2015 et de suspendre les autres programmes avec le Bénin.
Bien que cela ait eu lieu pendant son quinquennat, Boni Yayi avait affiché sa disponibilité à voir cette affaire aller jusqu’à son terme. Il a réalisé un audit d’investigation conduit par un cabinet de renommée internationale, situé les responsabilités, appliqué les sanctions correspondantes et élaboré un plan d’actions de mesures préventives. Justement c’est après avoir rempli toutes ces conditions que la coopération entre le Bénin et les Pays-Bas a été reprise sous l’actuel gouvernement.
C’est une vaine polémique. Et c’est d’ailleurs pourquoi le non-lieu prononcé dans l’affaire est très mal compris au sein de l’opinion. L’indignation aujourd’hui est générale. Dans une lettre ouverte adressée au Premier Ministre du Royaume des Pays-Bas, un Béninois de la diaspora a exprimé son étonnement suite au non-lieu prononcé par le juge le 16 mai 2017. Oscar Sèna T. Guézo s’est dit outré par cette décision. Il a souhaité que la communauté internationale intervienne auprès du gouvernement pour qu’un appel soit fait de cette décision dans les délais requis. Vivement donc toute la lumière sur cette affaire. Nous vous proposons les deux lettres : celle adressée à Boni Yayi par l’Ambassadeur des Pays-bas (lire ci dessous) et celle de notre compatriote de la diaspora (lire ici).
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