Bénin : Franck Kpochémè fait un état des lieux de la liberté de la presse au Bénin

Aujourd’hui, c’est la journée internationale de la liberté de la presse. Les professionnels des médias du Bénin, à l’instar de ceux de nombreux pays africains, se trouvent, confrontés à l’aliénation de leur liberté d’informer le public. Franck Kpochémè, président de l’Union des Professionnelles des Médias du Bénin (UPMB), dresse un bilan de la situation.

Des lois en attente

78ème selon le classement mondial récent  de Reporters Sans Frontières sur la liberté de la presse, le Bénin n’a toujours pas adopté les règles de droit qui consacrent effectivement la liberté des journalistes.

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« Lorsqu’on parle des textes, on continue d’attendre les décrets d’application de la loi portant code de l’information, de la déontologie et de la communication en république du Bénin.  Ensuite, il y aussi la loi organique régissant la HAAC qui mérite d’être toilettée » affirme Franck Kpochémè.

Toutefois, le président de l’UPMB reconnaît les acquis déjà existants et qui confèrent, d’une manière ou d’une autre, à la presse béninoise, son statut de 4ème pouvoir.

Les textes confirment à 90% une certaine liberté

Depuis la conférence des forces vives de 1990 au Bénin à nos jours, des textes importants ont été adoptés et permettent à la presse de jouir d’une certaine liberté même si ce n’est pas encore ce qui est souhaité par l’ensemble des hommes des médias. Franck Kpochémè s’exprime à ce propos: « La presse béninoise est libre mais pas totalement. Parce que, quand je vois l’environnement juridique qui est tracé, je vois que jusqu’à 90%, les textes confirment une certaine liberté ».

Le parlement doit agir

Pour le président de l’observatoire de la presse, le législateur doit agir  très tôt et de façon efficace. Il s’agit de voter dans l’urgence les lois en instance, de corriger les insuffisances dans les lois déjà adoptées au Bénin en matière de presse. « La situation interpelle tout le monde. Je voudrais inviter le parlement à revoir la loi organique en matière de presse », a dit Franck Kpochémè. Le président de l’UPMB revendique également le droit du journaliste à l’accès aux sources pour donner une information vraie et crédible.

Une réponse

  1. Avatar de Amaury
    Amaury

    78eme dans le classement mondial. Et en Afrique? Et en Afrique francophone ? Apparemment, plus personne ne reconnaît le Benin comme un pays respectueux des droits des journalistes.
    Dommage !

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